Alors que la trêve hivernale s'est achevée ce vendredi, la maire PCF de Vénissieux a signé, pour la 7e année consécutive, trois arrêtés interdisant les expulsions locatives, les saisies mobilières et les coupures d'électricité, d'eau et de gaz sur sa commune.
La trêve hivernale terminée, les expulsions et coupures d’énergie peuvent légalement reprendre. Michèle Picard (PCF), comme à son habitude, a voulu anticiper ce genre de pratiques sur sa commune. Elle a signé trois arrêtés interdisant les expulsions locatives, les saisies mobilières et les coupures d'électricité, d'eau et de gaz à Vénissieux. "Inlassablement, je poursuivrai mon combat contre l’injustice et l’intolérable pour exiger une vie digne pour toutes et tous", justifie l'élue par voie de communiqué. "La précarité s’enracine toujours plus profondément dans notre pays. Une crise du logement d’une ampleur et d’une gravité sans précédent touche près de 15 millions de nos concitoyens", argumente-t-elle.
C'est la 7e année consécutive que la maire PCF prend ce type d'arrêté. Ils sont systématiquement invalidés par la justice administrative.
Une tribune adressée à Emmanuelle Cosse
Poursuivant sa démarche Michèle Picard a par ailleurs cosigné l'appel contre les expulsions intitulé "Expulsions locatives: STOP à l’indignité nationale" et adressé par 29 maires de France, souvent d’obédience communiste, à Emmanuelle Cosse. Cette semaine justement, la ministre du Logement était de passage à Lyon, où elle a notamment visité le Foyer Notre-Dame des Sans-Abris, dans le 7e arrondissement.
#Expulsions locatives : "STOP à l’indignité nationale" l'appel de Maires de France @emmacosse https://t.co/yUBka6Howp #logement #dignité
— Michèle Picard (@MichelePicardVx) 1 avril 2016
La tribune à l'attention de la ministre vise à "à protéger le droit au logement, comme un droit fondamental de l’être humain", écrivent ses signataires. Ils mettent en avant le Pacte des Nations Unies sur les droits économiques sociaux et culturels, dont l'article 11 engage les états membres à reconnaître "le droit de toute personne et sa famille à un niveau de vie suffisant, comportant nourriture, vêtement et logement, et à l’amélioration constante de ses conditions de vie et s’engagent à prendre les mesures nécessaires".