Coup d’envoi ce jeudi de la 9e Biennale internationale de design de Saint-Étienne, qui déploie quelque 55 expositions dans 60 lieux, autour des “Sens du beau”. La sélection de Lyon Capitale.
Avec son titre ouvert, cette nouvelle édition de la Biennale internationale de design de Saint-Étienne embrasse le “beau” dans la pluralité de ses formes et de ses fonctions. “Quelles valeurs sont véhiculées par l’esthétique ? Pour quelles intentions ? Que disent les formes produites sur les modes de vie, les usages et les pratiques d’une société ? Que murmurent-elles sur l’état du monde ?” sont les questions qui ont présidé à la réflexion de Benjamin Loyauté, co-commissaire général.
Chaque jour, nous constatons l’uniformisation du monde, le nivellement des goûts, le transport des styles de vie d’un pays à l’autre, la disparition parfois inquiétante du vernaculaire derrière le global. “L’enjeu de cette biennale, explique le co-commissaire, est de montrer que d’autres voies sont possibles que celles, monotones et répétitives, produites par la globalisation : ce sera l’intention des commissaires et scénographes que de faire découvrir et ressentir ce que le geste esthétique peut offrir.”
Mêlant production industrielle et artisanale, la Biennale internationale de Saint-Étienne tient à montrer, comme à son habitude, un design multiple et protéiforme.
9e Biennale internationale de design – Les Sens du beau. Du 12 mars au 12 avril, à Saint-Étienne (et Lyon) – www.biennale-design.com
SélectionÀ la Cité du design :Vitality 2014, consacrée au design coréen (Séoul est invité d’honneur), à travers des objets conçus par des artisans et designers alliant tradition et modernitéBeauty as unfinished business, qui interroge la relation d’un produit à son espace dans une exposition où l’on ne verra pas plus d’un objet à la foisNo randomness, qui réunit des objets de notre quotidien dont les formes feraient presque oublier la conception qui les sous-tend, pourtant considérés comme les “véritables héros du design”Serial Beauty, une sélection qui rend compte des tentatives de sortir du “prêt-à-consommer et anonyme”, pour imaginer une éthique et une production industrielle différentesForm follows information et son diorama d’objets énigmatiques qui convoquent inévitablement l’imaginaireVous avez dit bizarre ? Exposition de designers foufous qui traitent du grotesque dans l’art.Au musée d’Art et d’Industrie :Tu nais, tuning, tu meurs, consacrée à la culture populaire de customisation de voitures, avec des œuvres d’Alain Bublex ou encore de Benedetto Bufalino.Et à Lyon, à l’hôtel de région :Rolling Club, exposition concoctée par l’artiste Jean-Luc Moulène, qui fait défiler des objets et divaguer les visiteurs. |