Disquaire day : chasse aux vinyles dans parcours graphique signé Poter

Depuis 2014, le Disquaire day de Lyon a mis en place un parcours graphique, imaginé par des artistes lyonnais. Un parcours qui permet aux visiteurs de suivre la piste des disquaires et de découvrir des vinyles parfois très rares. Cette année, le graffeur Poter a imaginé une installation en papier découpé pour le village du Disquaire day.

Samedi, pour le Disquaire day, il n’y a pas que vos oreilles qui seront sollicitées. Ouvrez bien les yeux, car l’organisation lyonnaise de l’événement met en place depuis 2014 une opération de street-art. Un parcours graphique sur les pentes de la Croix Rousse, sous forme de chasse aux vinyles, pour découvrir les disquaires lyonnais et pourquoi pas trouver dans leur boutique les quelques éditions limitées ou collector disponibles pour l’occasion. Si l’événement est d’ampleur internationale, à Lyon, le Disquaire day est organisé par deux salariées de la FEPPRA (Fédération des éditeurs et producteurs phonographiques de Rhône-Alpes). Pour elles, mettre en place ce parcours était presque une évidence. "La plupart des disquaires de Lyon sont au même endroit, dans le secteur de la Croix Rousse. Un lieu qui est, en plus, très prisé des street-artistes", explique Alice Deleporte, organisatrice. Mêler l’art de rue au Disquaire day permet de guider les visiteurs et de les amener jusqu’aux boutiques de disques de manière ludique.

Une initiative appréciée par les visiteurs et les disquaires

"En 2014, avec le collectif lyonnais THTF, nous avions tracé une ligne rose fluo à la craie entre chaque boutique. Les gens avaient adoré". Mais les visiteurs ne sont pas les seuls comblés par l’initiative. Les disquaires aussi ont l’air convaincus. "Il y a un côté amusant, cela donne un peu l’impression que les visiteurs sont sur un jeu de piste", affirme Olivier Mutschler, disquaire.

Cette année, la conception graphique du parcours a été confiée à un autre artiste lyonnais, Simon Tissier, plus connu sous le nom de Poter. "Nous le connaissions déjà avant. C’est un artiste qui monte, avec un style naïf, coloré et abstrait", détaille Alice Deleporte. "Nous ne lui avons donné aucun thème. Le but est qu’il reste dans son univers et soit totalement libre." La FEPPRA a laissé carte blanche pour Poter. Enfin presque. "La plus grosse contrainte c’est le cahier des charges. Je dois concevoir quelque chose d’éphémère", souligne l’artiste. Exit donc les bombes ou les affiches à coller.

Des "motifs géants" dans les rues du Disquaire day

Un véritable "casse-tête" au départ qui est devenu un "défi" pour Poter. Plutôt habitué à manier la bombe et le rouleau, ce graphiste de métier sort de sa zone de confort pour proposer quelque chose de novateur tout en restant dans son univers. Poter utilisera donc du papier cartonné de couleurs différentes, qu’il découpera pour former des motifs abstraits et colorés. Le tout sera collé dans les rues et sur les façades des disquaires. "Un peu comme des motifs géants qui vont se balader dans les rues à travers le village du Disquaire day", imagine-t-il. Ses motifs seront collés le jour même de l’événement, entre 8 et 10 heures, "pour éviter qu’ils soient dégradés si on les installe avant", prévient Alice Deleporte. Pour Poter, ce projet est avant tout un moyen de se faire plaisir et de tester de nouvelles choses. "Allier la musique, le street-art et mon univers, ça me correspond. Et c’est ce que j’essaye de faire de plus en plus, que ce soit dans le graff, ou dans mon travail."

Pour retrouver l’univers de Poter, sur Instagram, Facebook et son site Internet.

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