Ma vie de courgette - film de Claude Barras

Ma vie de Courgette : les coulisses d'un film d'animation

De toutes nos forces, Belle et Sébastien…nombreux sont les films tournés, pour partie, en région Rhône-Alpes. Reportage dans les coulisses du Pôle Pixel, à Villeurbanne, alors que se prépare le tournage de Ma vie de courgette, un long-métrage d’animation plein de promesses.

Ma vie de courgette - film de Claude Barras

Quand le Pôle Pixel s’anime…

Le tournage de Ma vie de courgette doit débuter en août. D’ici là, toute l’équipe travaille d’arrache-pied pour préparer les studios du pôle Pixel : ils seront bientôt une soixantaine sur les lieux pour accueillir l’héroïne du film. Et cette héroïne n’est rien d’autre que Courgette, une petite marionnette de 9 ans, abîmée par la vie.

Ma vie de courgette - film de Claude Barras

La maison de Courgette © Caroline Ronzon

Claude Barras, le réalisateur – un ancien élève de l’école lyonnaise Emile Cohl – a choisi d’adapter le roman de Gilles Paris, Autobiographie d’une courgette, pour en faire un long-métrage de 70mn. Il explique : "Ma vie de Courgette est un roman pour adultes qui parle de l’enfance de manière assez naïve et parfois assez crue. La principale difficulté a été de trouver une forme de narration propre au cinéma : dans le livre, c’est l’enfant qui parle à la première personne. Il a fallu construire des dialogues, et casser la voix off au profit d’une mise en scène plus classique".

Ma vie de courgette - film de Claude Barras

Claude Barras, le réalisateur de Ma vie de Courgette © Caroline Ronzon

Le cinéaste a imaginé sa marionnette en la sculptant. Celle-ci devra prendre vie grâce au Stop-Motion. Le Stop-motion, ou animation en volume, est une technique qui consiste à créer une impression de mouvement à partir de photographies d’objets en relief. En bref : des "animateurs" font bouger les personnages pendant qu’une caméra prend une photo à chaque changement de position. La succession d’images rend les héros vivants.

Stop-motion : un travail en équipe très méticuleux

Le processus est complexe et précautionneux. Depuis mars, Les studios du Pôle Pixel se métamorphosent au son des scies et marteaux : les décorateurs s’échinent à fabriquer la maison de Courgette et les rues de sa ville. Ceci, à plusieurs échelles, en fonction des plans prévus. Ludovic, décorateur, explique : "Pour faire l’extérieur de la maison, nous avons eu besoin de 10 jours. Le toit est en polystyrène, et tout doit être démontable rapidement".

Maison de Courgette - Claude Barras

Extérieurs de la maison de Courgette © Caroline Ronzon

La marionnette est également en phase de création : ses cheveux sont fabriqués par une entreprise dans la Drôme, sa tête à Annecy… Et Courgette sera finalement assemblée près d’Annemasse. Claude Barras a choisi le Stop-motion pour toutes ces raisons : "j’ aime le côté artisanal que cela implique. Il y a des décorateurs, des couturiers, des électriciens, des acteurs…ce qui m’intéresse, c’est l’énergie collective".

Les voix des personnages ont déjà été enregistrées par des enfants, durant 4 semaines. En août, les animateurs vont devoir se caler sur ces sons pour faire bouger les marionnettes au même rythme. Le tournage doit prendre fin en février 2015. Budget total : 5,5millions d’euros. Rhône-Alpes cinéma cofinance la production franco-suisse à hauteur de 400 000€.

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