Mozart et Salieri, de Rimski-Korsakov, ou la version romancée de la relation entre deux compositeurs, immortalisée dans le film Amadeus. Un spectacle à voir cette semaine à l’opéra (et l’on peut y emmener des ados).
Avec Mozart et Salieri, le compositeur russe Nikolaï Rimski-Korsakov s’inspire de la fable fantasmagorique de Pouchkine autour de la rivalité entre Mozart et son aîné, jaloux de la fulgurance de l’enfant terrible. On pense bien évidemment à Milos Forman, qui bâtit également son film Amadeus sur ce mythe. Derrière le laborieux Salieri jaloux du génie, ce sont les questions de la création artistique, de l’inspiration et de la transcendance qui sont posées ici par Pouchkine. Le talentueux Rimski-Korsakov, lui, dans un jeu de références, multiplie les allusions au langage musical du XVIIIe siècle, jusqu’à citer le Requiem de Mozart ou Don Giovanni. À la mise en scène, le directeur du théâtre de la Croix-Rousse, Jean Lacornerie, retrouve Pouchkine, tandis qu’on espère du chef d’orchestre Pierre Bleuse une belle rencontre avec l’œuvre de Rimski-Korsakov.