Emmanuel Imberton, le président de la CCI, a indiqué dans un communiqué que la CCI, le syndicat professionnel textile Unitex et la région Auvergne-Rhône-Alpes allaient participer à l’élaboration d’un projet culturel et scientifique sous l’égide de l’État et d’un cabinet de conseil. Un projet de sauvetage qui se fera visiblement sans la ville et la métropole de Lyon.
C'est désormais officiel, l'avenir du musée des Tissus va se faire sans la ville et la métropole de Lyon. Dans un communiqué, la CCI Lyon Métropole Saint-Etienne Roanne a indiqué avoir accepté la proposition du préfet Michel Delpuech de créer "un projet culturel et scientifique sous l’égide de l’État par un cabinet, en collaboration avec la CCI, le syndicat professionnel textile Unitex et la région Auvergne-Rhône-Alpes."
La politique de la chaise vide
La ville, qui avait pratiqué la politique de la chaise vide durant la dernière réunion en novembre, a donc acté son désengagement du travail engagé pour sauver le musée. Rien d’étonnant puisque durant le conseil municipal de novembre, Gérard Collomb avait qualifié le musée de "mistigri". Un musée qu'il considère aussi être "très largement en dehors des préoccupations des uns et des autres."
Pour autant Emmanuel Imberton assure "avoir renoué le dialogue avec Gérard Collomb". Le président de la CCI a aussi indiqué qu'il "n'exclut aucune piste pour tenter de sauver le musée d’une fermeture qui marquerait très certainement l’enfermement à jamais des prestigieuses collections qu’ils possèdent".
Un nouveau projet d’ici fin mars
Le cabinet de conseil devrait être choisi début janvier à l'issue d'un appel d'offres. Charge à lui d'élaborer pendant trois mois, avec les différents partenaires, un projet "culturel et muséal visant à donner de réelles perspectives d’avenir à ce musée", écrit la CCI. Pendant ces trois mois, l’État contribuera au financement des musées à hauteur de 300 000 €.
Une réunion sera organisée fin mars avec les différentes parties "afin de valider ce projet, qui devra constituer un socle solide, étayé et visionnaire pour convaincre des financeurs du bien-fondé de soutenir ce musée". "Et à ce moment-là, chacun devra obligatoirement prendre ses responsabilités", prévient Emmanuel Imberton.
Étrange politique que celle de la ville de Lyon. Ce double musée est superbe et convaincant tant sur le plan des collections que sur celui de la présentation, scientifique, rigoureuse et passionnante, loin du caractère éclectique hétéroclite et pour tout dire déjà éphémère, du Musée des confluences. Souhaitons que les autres musées de l'agglomération soient épargnés par ces programmes faussement ambitieux qui jouent la carte de la mode et non du patrimoine.