La commission culturelle auditionnait hier Olivier Schrameck, avant de confirmer sa nomination comme nouveau président du CSA. Une formalité, puisque le PS est majoritaire dans les deux chambres et que ses élus n’avaient pas l’intention de contrarier le choix de l’Élysée. Mais l’audition d’Olivier Schrameck n’a pas été de tout repos. Si Rudy Salles (UDI) a pointé "l’absence de toute trace d’une connaissance avérée du monde audiovisuel" dans son CV, les questions les plus aiguisées ont porté sur l’indépendance de celui qui a été directeur de cabinet de Lionel Jospin.
Le député de Lyon, Thierry Braillard (PRG), s’il soutient la nomination d’Olivier Schrameck, l’a appelé à donner au CSA plus d’indépendance qu’il n’en a eu par le passé : "Plus jamais M. Scharmeck ce qui s’est passé sur l’attribution des chaines de la TNT" a-t-il conjuré, citant le recours au CSA du projet D-facto (porté par Lyon Capitale), et le fait que pour candidater à une chaîne, il fallait prendre rendez-vous avec les conseillers du Président de la République à l’Élysée : "Drôle de sentiment d’indépendance" a-t-il conclu.