En réaction au congrès du FN, une manifestation nationale d’opposants se déroulait samedi 29 novembre à Lyon. Ce dimanche matin, trois personnes étaient toujours en garde à vue, pour “violences à l’encontre de personnes dépositaires de l’autorité publique”. Elles devraient être mises en examen dans la journée.
Marc Cimamonti (photo ci-contre), le procureur de la République de Lyon, s'est exprimé ce dimanche matin sur Radio Scoop. Il a dressé le bilan de la manifestation d'hier à Lyon et révélé que trois personnes avaient été placées en garde à vue, interpellées lors d'échauffourées avec la police, en marge de la manifestation anti-FN ce samedi à Lyon.
Onze autres ont été arrêtées avant même le début de la manifestation, place Jean-Macé, hier, lors des contrôles de police effectués avant l'accès au site de la manifestation. La police précise avoir voulu ainsi empêcher "600 à 800 casseurs d'ultragauche, des autonomes", d'en découdre avec les forces de l'ordre.
Relevés ADN sur le matériel des manifestants
Le procureur révèle sur la radio locale qu'il n'exclut pas dans les prochains jours de diligenter d'autres enquêtes, si les relevés effectués par la police scientifique sur place donnent des résultats.
Les forces de l'ordre ont "ramassé du matériel" appartenant aux manifestants, comme "des marteaux, des casques et des effets vestimentaires", sur lesquels elles espèrent maintenant retrouver des traces ADN leur permettant d'engager des poursuites.
Albert Doutre (photo ci-contre), le directeur départemental de la sécurité publique, interviewé par Radio Scoop, déplore en particulier "11 policiers blessés" hier à Lyon et "12 vitrines de commerces étoilées".
Des bus arrêtés avant Lyon
Du côté des manifestants, on s'étonne plutôt du faible nombre de manifestants présents hier à Lyon (3 500 selon la police, 4 000 selon les organisateurs) et ce en dépit de l'appel national relayé par la Coordination nationale contre l’extrême droite (Conex), qui avait appelé sur son site l'ensemble des "collectifs, associations, syndicats et organisations qui sont engagés de longue date contre les idéologies d’extrême droite, dont le FN est le porte-parole électoral", à manifester hier à Lyon.
Mais, un peu plus d'un mois seulement après la mort de Rémy Fraisse dans le Tarn, le contexte social est toujours très tendu en France, et les forces de l'ordre n'ont rien laissé au hasard hier à Lyon. Le site collaboratif d'informations alternatives lyonnais Rebellyon signale la présence de "plusieurs dizaines de camions de CRS, de gardes mobiles, la BAC, un canon lanceur d'eau, et même un hélicoptère". Les transports en commun étaient tout bonnement suspendus hier à Lyon, le temps de la manifestation, pour empêcher d'éventuels manifestants de rallier la cité des congrès où se tenait le congrès du FN.
"Des bus venant de Paris, d’Italie, de Grenoble ou de Berne ont été arrêtés sur le trajet, avec contrôle systématique des papiers et fouille. Certains [manifestants] n’ont pas pu se rendre au point de départ de la manifestation", déplore Rebellyon.
Faut reconnaître que le Prefet a fait fort pour gérer cette petite manif (flop total). Pour dire il a dû mobiliser au moins 30% des moyens policiers qui,étaient à chaque 'manif pour tous ', qui ne cassaient rien. Il semble avoir divorcer des khmers rouges, c,est déjà bien.