LHC hockey
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The Hockey Week : Lyon accueille l’élite mondiale

Du 29 septembre au 5 octobre, le Lyon Hockey Club accueille les équipes des Senateurs de Binghamton et du Crunch de Syracuse. Lyon Capitale vous propose la (re)lecture d’un article sur le Lyon Hockey Club paru dans notre mensuel daté de septembre 2014.

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Le LHC est dans les starting-blocks. Depuis deux ans, le club de hockey lyonnais se prépare activement, en coulisses, à intégrer l’élite. La formation lyonnaise entraînée par François Dusseau est donc prête à rivaliser avec ses concurrents de la Ligue Magnus. Disposant d’un budget de 1,4 million d’euros, le LHC ambitionne pour cette saison 2014-2015 de terminer entre la 6e et la 10e place. Si l’aspect sportif a son importance, les dirigeants ont bien à l’esprit qu’il faut poursuivre la montée en puissance sur le terrain économique, nerf de la guerre. “On sait où on veut aller, soupire Sébastien Berthet, le président des Lions. En cinq ans, notre budget est passé de 350 000 euros à 1,4 million. D’ici quatre ans, il sera de l’ordre de 2,5 millions d’euros. C’est tout à fait réalisable.”
Et surtout souhaitable. Si la Ville de Lyon a joué le jeu avec son club de hockey en doublant sa subvention, le LHC a bien compris qu’il faut surtout convaincre le secteur privé : “On est très heureux du soutien de la Ville, mais il ne faut pas s’en contenter. Il faut aller chercher d’autres sources de revenus.” Sans toutefois se méprendre sur les réalités locales. Comme pour de nombreux clubs sportifs lyonnais, il faut réussir à tirer son épingle du jeu. “Bien évidemment, on ne peut pas vendre nos prestations au même prix qu’un club comme l’OL”, concède, réaliste, le dirigeant. N’empêche, le LHC peut compter sur le soutien actif de 130 partenaires, dont le panier moyen s’élève à 3 800 euros.

Partenariat avec une franchise NHL

L’autre défi de taille pour le LHC est de remplir à chaque match la patinoire Charlemagne. Une enceinte de 3 000 places assises qui a dernièrement été rénovée (écrans géants, espaces VIP). “C’est certainement l’une des plus belles patinoires de France, s’enthousiasme le président des Lions. On dispose d’un bel outil, implanté dans un quartier [la Confluence, NdlR] en plein développement. On se doit de l’optimiser.” La saison dernière, Lyon a réussi l’exploit d’obtenir la meilleure affluence de France (3 123 spectateurs de moyenne), toutes divisions confondues.
À l’intersaison, le Lyon Hockey Club a noué un partenariat avec la franchise de Ligue nationale de hockey américaine (NHL) du Lightning de Tampa Bay et sa filiale le Crunch de Syracuse (LHA, 2e niveau américain). Une première en France. “Nous sommes enthousiastes à l’idée de ce partenariat original et de venir en soutien d’un club dynamique et plein d’avenir”, indique Julien BriseBois, le directeur général des Lightning. Dans cette optique, le LHC accueillera à Charlemagne du 28 septembre au 5 octobre le camp d’entraînement des équipes du Crunch de Syracuse et des Sénateurs de Binghamton. “Ce n’est pas uniquement du marketing, précise Sébastien Berthet. On va vraiment faire un travail de fond et créer des passerelles.” Le LHC a bel et bien l’intention de continuer sa marche en avant.

L’avis de François Tixier, spécialiste du LHC pour le quotidien Le Progrès

Le Progrès ()

“À mon avis, ils ont toutes les chances de se maintenir en Ligue Magnus. Cette saison, la moitié de l’effectif a changé, ils ont fait un bon recrutement. Quoi qu’on en dise, la famille Berthet (Sébastien occupe la fonction de président, il a succédé à son père Gérard) a apporté de la stabilité au LHC. Avec la création de la SASP [société anonyme sportive professionnelle] en 2009, cela a permis de professionnaliser le club et d’assainir les comptes. Pour l’instant, ça tient la route, même s’il faut rester méfiant car, comme pour tous les sports mineurs, ce n’est pas évident d’améliorer la trésorerie. Il n’y a pas de culture hockey en France, les matchs sont très peu télévisés. Par contre, les gens, lorsqu’ils viennent voir une rencontre de hockey, apprécient le spectacle et veulent revenir. Ils ne font pas forcément la différence entre le niveau des équipes et quelque part le score importe peu. Cela permet d’attirer un public assez large. À Lyon, on vient voir le LHC, on encourage les Lions. Le club a un savoir-faire au niveau de l’événementiel et parvient à attirer du monde à la patinoire Charlemagne.”

Article paru dans Lyon Capitale 736 (septembre 2014).
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