Une vie peu réjouissante.
Son enfance est marquée par le suicide de son père quand il avait 3 ans, par l'alcoolisme de sa mère et par les nombreux placements en foyer.
Son adolescence est dans la continuité : à 15 ans, sa mère meurt dans un incendie. Elle se serait suicidée. Il vit de nouveau dans un foyer et suit une formation dans l'imprimerie. Son racisme remonterait à cette époque où il était victime de violences de la part des autres jeunes. Les deux expertises psychiatriques mettent en avant ce parcours de vie chaotique pour souligner cette "impossibilité à s'ouvrir aux autres".
"C'est dans sa solitude que se sont cristallisées ces brimades qu'il a subies et qu'il a cultivé un certaine pensée, explique son avocat Christophe Buttin. Son passage à l'acte s'explique par deux éléments déclencheurs : le 11 septembre et l'agression à la hache en 2004 d'un père de famille par un Marocain. Il a voulu déclencher une réaction. Mais cela n'en fait pas un néo-nazi". Ce n'est pas l'avis d'Odile Belinga, avocate de l'une des deux victimes, qui rapproche volontiers "Phinéas" des jeunes néo-nazis nord-américains : "Tout en ayant un dérangement sérieux, il a une capacité d'élaboration qui en fait un dérangé raciste".
Les experts l'ont en effet souligné : s'il y a eu une altération notable de son discernement au moment des faits, ses capacités intellectuelles n'étaient pas totalement aboli.
urd'hui, Mickaël Tronchon regrette ses actes", conclut son avocat. Il ne se reconnaît pas dans ce qu'il a fait. Il le vit comme une période de vide".
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