La cour d'assise de l'Isère va juger une femme accusée de l'assassinat au fusil de chasse de son mari, réputé violent. Un procès qui rappelle le cas de Jacqueline Sauvage, au cœur de l'actualité de cette dernière semaine.
Dimanche dernier, Jacqueline Sauvage obtenait de la part du président de la République une "grâce partielle" pour l'assassinat de son mari, un homme qui l'avait battue et maltraitée pendant 47 ans. Aujourd'hui à Grenoble, la Cour d'assises se retrouve face à un cas similaire, celui de Bernadette Bert.
Pour avoir tué son mari au fusil de chasse après une dispute, cette femme encourt la réclusion criminelle à perpétuité. En janvier 2012, quelques mois à peine avant le crime commis par Jacqueline Sauvage, cette ouvrière sans histoire passe à l'acte. Elle raconte que son mari, violent, la menaçait de mort et la mettait au défi de presser la détente.
Emprise et sadomasochisme
Le couple s'était pourtant séparé en 2011 avant de se remettre ensemble. Le phénomène d'emprise des hommes violents sur leurs femmes est d'ailleurs au cœur du débat survenu avec l'affaire de Jacqueline Sauvage. Dans le cas de Bernadette Bert, des proches de l'accusée confirment dans les colonnes du Figaro que son mari était "redouté de tous les membres de la famille" et qu'il aurait violé l'une de ses belles-sœurs. Les enfants du couple se sont également exprimés et considèrent la relation de leurs parents très "spéciale". L'expert psychologue évoque un rapport "sadomasochiste" entre les deux individus qui se serait inversé lors du passage à l'acte de Bernadette Bert. Contrairement à Jacqueline Sauvage, la préméditation est retenue à son encontre.