Avocats palais de justice
© Tim Douet

Lyon : une remise en liberté inattendue après avoir avoué un meurtre

La disparition d'un dossier et la prescription de 10 ans pour les crimes risquent de stopper définitivement la procédure judiciaire liée au meurtre de Mohammed Abdelhadi, 27 ans. La sœur de la victime a déclaré qu'une plainte serait déposée contre les ministères de la Justice et de l'Intérieur.

L'incompréhension est totale à la chambre d'instruction de Lyon. Mis en examen et détenu pour meurtre depuis juin 2016, un sexagénaire vient d'être libéré après deux ans d'incarcération. En cause, la constatation par la chambre d'instruction de Lyon de la prescription du dossier après 10 ans. En décembre 2001, un jeune homme de 27 ans, Mohammed Abdelhadi, disparaît. Aujourd'hui, son dossier de disparation reste introuvable. Et la trace numérique d'une plainte déposée par la famille en 2008 ne constitue pas un élément suffisant selon la justice pour interrompre la prescription criminelle.

Un crime avoué en 2016

Pourtant, l'enquête liée à la disparition de Mohammed Abdelhadi s'est débloquée en 2016 grâce au témoignage d'une femme qui se sentait menacée. Patrick D. et ses deux fils de 31 et 36 ans seraient impliqués dans le meurtre. Le sexagénaire avouera avoir poignardé le jeune homme originaire de Villefranche-sur-Saône à son domicile de Limas. Le mobile du crime reste flou, mais le corps de la victime sera retrouvé quinze ans après le meurtre dans un bois près de Jassans-Rossier grâce aux indications de Patrick D. La remise en liberté du présumé meurtrier et de ses fils a provoqué l'indignation de la famille et de l'avocat de la défense, le pénaliste David Metaxas. "Un meurtrier qui a avoué est libre, on ne peut pas l’accepter" a-t-il déclaré. La sœur de la victime envisage une plainte contre les ministères de la Justice et de l'Intérieur. “Mohamed aura une dignité, Mohamed aura un procès”, a-t-elle déclaré à RTL.

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