L’ancien numéro deux de la police judiciaire lyonnaise va être renvoyé en correctionnelle, comme l’avait requis le parquet en mai dernier.
Plus d'un an après la clôture officielle de l'instruction, la justice vient de décider sans grande surprise le renvoi en correctionnelle de l'ex-numéro deux de la PJ lyonnaise, Michel Neyret, dans l'affaire qui avait ébranlé la police lyonnaise en septembre 2011.
Lors de ses réquisitions, en mai dernier, le parquet avait retenu à l'égard de Michel Neyret des accusations de corruption, trafic d'influence, violation du secret professionnel, association de malfaiteurs, détournement de scellés et détention, offre et cession de produits stupéfiants.
Concrètement, Michel Neyret est soupçonné d'avoir renseigné certains membres du milieu en échange de cadeaux ou d'avantages. L'affaire avait éclaté alors que des enquêteurs de la PJ parisienne travaillaient au démantèlement d'un réseau international de trafic de cocaïne. Ils avaient alors découvert dans les écoutes qu'un homme réputé proche du milieu, Gilles Bénichou, cherchait à connaître les éléments dont disposait la justice au sujet d'un acteur présumé du réseau. Surprise, l'interlocuteur de Gilles Bénichou semblait être Michel Neyret.
Huit autres personnes renvoyées
Aux côtés du policier, huit personnes comparaîtront devant le tribunal correctionnel : son épouse, trois anciens policiers subordonnés du commissaire, trois malfaiteurs présumés et l'avocat lyonnais David Metaxas, que le parquet voulait voir jugé pour recel de violation du secret professionnel.
Un non-lieu a en revanche été prononcé pour un ex-magistrat lyonnais, un douanier et l'ancien chef de la BRI.