Étienne Tête sera jugé en appel à Paris ce mercredi après-midi, pour “dénonciation calomnieuse”. L’avocat anti-Grand Stade a été condamné en première instance pour un courrier adressé en 2010 à l’Autorité des marchés financiers, dans lequel il soutenait que Jean-Michel Aulas, le président de l’OL, avait “sciemment sous-estimé les difficultés de réalisation [du Grand Stade, NdlR] pour favoriser l’entrée en Bourse”.
En première instance, le premier opposant au Grand Stade de l'OL, Étienne Tête, avait été condamné à 3 000 euros d'amende, 5 000 euros au titre des remboursements des frais de justice et à verser 1 euro de dommages et intérêts à l'OL et à Jean-Michel Aulas. Les deux parties se retrouveront ce mercredi à 13h30 devant la cour d'appel de Paris, pour un duel d'avocats entre Me Christian Charrière-Bournazel pour l'élu écologiste et Me Georges Kiejman pour le président de l'OL Groupe.
“JMA” reproche à Étienne Tête un courrier adressé le 3 février 2010 à l'Autorité des marchés financiers, dans lequel il accusait l'OL d'avoir "sciemment sous-estimé les difficultés de réalisation [du stade, NdlR] pour favoriser l’entrée en Bourse".
“Un acharnement tout à fait scandaleux”
En première instance, le 16 mars 2012, le tribunal de Paris avait donné raison à l'homme fort de l'Olympique lyonnais : "Étienne Tête ne pouvait, de bonne foi, évoquer dans sa dénonciation l’idée que Jean-Michel Aulas avait sciemment sous-estimé les difficultés de réalisation du projet de stade, ce qui n’est nullement démontré", motivait la juridiction.
Dans un communiqué, le collectif anti-Grand Stade Les Gones pour Gerland dénonce "un acharnement tout à fait scandaleux". Ils estiment que le retard pris par le chantier de Décines donne raison à Étienne Tête, qui se situait au moment de l'écriture de sa lettre "dans le cadre de la liberté d’expression".