Me Versini-Bullara, l'avocat de la maman d'Assia, la petite fille enlevée par son père le 14 octobre, se félicite de l'émission d'un mandat d'arrêt international.
"Cela ne peut qu'accélérer les choses, c'est une bonne nouvelle", s'est félicité ce mardi 24 décembre l'avocat de Mériam Rhaiem, Me Gabriel Versini, joint par Lyon capitale. Il a réagi à l'annonce de la publication d'un mandat d'arrêt international par Interpol à l'encontre du père de la petite Assia.
Le procureur adjoint du parquet de Bourg-en-Bresse précise que "ce mandat d'arrêt international a été émis le 12 décembre, à la demande du juge d'instruction qui suit l'affaire". Il doit permettre de mobiliser les autorités des pays partenaires d'Interpol, en l’occurrence la Turquie où se trouvent, selon les dernières déclarations de Mériam Rhaiem dans la presse, Assia et son papa. "Ce mandat d'arrêt doit permettre aux autorités d'interpeller cette personne et de procéder à son arrestation provisoire le temps de demander son extradition vers la France", précise le procureur adjoint de Bourg-en-Bresse joint par Lyon capitale.
"Il devra bien finir par rendre des comptes à la justice"
Selon la version de Mériam Rhaiem, 25 ans, qui vit dans le pays de Gex, près de la frontière suisse, Assia, 20 mois a été enlevée par son père le 14 octobre dernier. Depuis, ce jeune français d'origine tunisienne, radicalisé et qui vit à Villeurbanne, aurait quitté la France pour rejoindre la Turquie. Vendredi dernier, il aurait appelé son ex-compagne pour lui dire qu'il s'apprêtait à passer en Syrie avec sa fille "dès ce week-end" pour "rejoindre le Front al-Nosra", le groupe jihadiste en lutte contre le régime de Bachar al-Assad. La jeune femme a alors choisi de médiatiser son histoire afin de lui donner plus de visibilité pour retrouver sa fille de 20 mois.
Depuis le 20 octobre, le juge des affaires familiales, sur requête de Me Versini, a également retiré la garde alternée de l'enfant au papa. Sa résidence principale et exclusive est désormais fixée au domicile de sa mère, dans l'Ain. Les droits de visite du père ont été suspendus jusqu'à nouvel ordre. "Ce monsieur qui est de nationalité française devra bien finir par rendre des comptes à la justice de son pays", termine Me Versini-Bullara.