Le préfet a déposé un recours auprès du tribunal administratif en vue de l’annulation de l’élection de deux conseillers municipaux d’extrême droite. Selon lui, la liste “Vénissieux fait front” a été “irrégulièrement constituée” de personnes ignorant être candidates aux municipales.
Les deux leaders nationalistes, Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac, sont toujours dans le viseur du préfet. Celui-ci avait déjà fait un signalement auprès du procureur de la République à propos de la liste “Vénissieux fait front”. Selon lui, elle a été "irrégulièrement constituée" de personnes ignorant figurer sur une liste d'extrême droite. Jeudi, il a déposé un recours auprès du tribunal administratif en vue de l'annulation de l'élection des deux conseillers municipaux, Yvan Benedetti et Estelle Gagon.
19 personnes candidates malgré elles
Cette procédure fait suite à une enquête de police. Les conclusions sont accablantes : "La lecture des procès-verbaux indique que les militants se sont adressés à des personnes en situation de fragilité, soit du fait de leur âge, soit du fait d'un état mental altéré", indique Jean-François Carenco. C'est ainsi que l'un d'eux a même eu toutes les peines du monde à répondre aux questions des enquêteurs.
Au final, "19 personnes figurant sur la liste pensaient apporter un simple soutien à des candidats d'un parti auquel M. Benedetti n'appartient pourtant pas", résume Jean-François Carenco. Le parti en question est le Front national, dont ont été exclus Yvan Benedetti et Alexandre Gabriac et qui n'a pas apporté son soutien à ladite liste. Pourtant, c'est bien sous cette étiquette que les deux chefs de file d'extrême droite se sont présentés à leurs futurs colistiers.
Dans son référé, le préfet ne demande pas l'annulation de l'élection, puisqu'un nouveau scrutin est organisé "seulement dans le cas où ce conseil a perdu les deux tiers de ses membres ou dans celui où il y a lieu de procéder à l'élection d'un nouveau maire". Rien de tel ici. Le représentant de l'Etat propose seulement que "les deux sièges de conseillers municipaux contestés soient déclarés vacants".
La gauche parle sans cesse de démocratie citoyenne et participative, il serait tant qu’elle donne l’exemple et admette les graves irrégularités du scrutin. Le préfet va-t-il perdre sa place avec le nouveau gouvernement ? espérons le. Prions pour que la justice soit appliquée et que de nouvelles élections soit organisées