Gérard Collomb semble en bonne voie pour mettre en place un boulevard urbain d'Écully à Oullins. L'État devrait se prononcer début mai sur le déclassement de l'A6 et l'A7. Même si le projet reçoit l'assentiment des écologistes, il reste la question du contournement, et de son coût.
Véritables goulots d'étranglement après le tunnel de Fourvière, les autoroutes A6 et A7 sont traversées par plus de 15000 véhicules par jour. Serpentant au cœur de la ville, de Perrache jusqu'à La Mulatière, ces deux axes majeurs sont rapidement saturés aux heures de pointe ou lors des vacances scolaires. Ces artères urbaines contribuent aussi fortement à la pollution de l'agglomération.
Une voie verte pour la ville
Pour pallier ces problèmes d'engorgement et de pollution, le projet du président de la métropole vise à mettre en place un boulevard urbain. De la commune d'Oullins jusqu'à Écully, ce boulevard deviendrait un espace de circulation intégrant des modes doux. Pistes cyclables, voies de bus et trottoirs pour les piétons permettront de rendre plus vivables les quais du Rhône le long de la Confluence jusqu'à Oullins. Un ensemble d'arbres seraient plantés pour verdir le boulevard et assainir l'air.
Un déclassement sur la bonne voie
Mercredi, le président de la métropole s'est entretenu avec Alain Vidalies, le secrétaire d'État aux transports, pour discuter du déclassement des autoroutes A6 et A7 qui sont sous la compétence de l'État. Dans un tweet publié sur son compte, Gérard Collomb a parlé d'"échanges fructueux" et d'une réponse de l'État début mai sur ce déclassement. Le service de presse de la ville confirme les propos de M. Collomb : "Le secrétaire d'État s'est dit favorable au déclassement. Il a présenté un intérêt pour la réalisation du boulevard urbain."
Le boulevard urbain plutôt que le TOP
Si ce projet de boulevard urbain voit effectivement le jour, il faudra quand même mettre en place une voie rapide pour remplacer l'A6 et l'A7. En 2013, Gérard Collomb proposait un projet de tronçon ouest du périphérique lyonnais (TOP) ou "anneau des sciences". Mais, évalué à 2,5 milliards par le Grand Lyon et à 4,3 milliards par les écologistes, le projet semble extrêmement coûteux. Les écologistes d'EELV, qui soutenaient le projet de boulevard urbain dès 2013, ont récemment signé un communiqué "Déclassement de l'autoroute : le projet (enfin) défendu par Gérard Collomb !"
Pour Régis Guillet, attaché de presse à la métropole de Lyon, les projets de contournement restent d'actualité en plus du boulevard urbain. Les 15% de conducteurs qui transitent par la ville via l'A6 et l'A7 vont devoir emprunter d'autres voies de l'agglomération. "À l'automne dernier, la métropole a débloqué 250 000 euros pour étudier les projets de contournement", indique M. Guillet. Malgré le coût visiblement exorbitant d'un contournement ouest, M. Guillet soutient qu'un contournement de l'agglomération sera mené à bien. "Les études viennent de débuter, il est encore trop tôt pour parler d'un calendrier sur le contournement", explique-t-il. Reste à savoir si ce contournement ouest au coût exorbitant sera abandonné au profit d'un contournement Est et d'un prolongement de l'A432 vers le sud.
L'orthographe nom de dieu!!! C'est quand même fou, pas un article sans fautes horribles de niveau collège. Cela ne fait vraiment pas sérieux et ne donne pas envie de vous donner le moindre crédit.Bon: 'prêtes' et non 'prêtent'. Adjectif, pas verbe.
Pourquoi le COL (Contournement Ouest de Lyon) est indispensable? 1ère raison: la géographie. Avant même la Gaule romaine...les échanges entre la Méditerranée et le Nord de l'Europe passaient par l'Ouest lyonnais. Des fouilles archéologiques ont permis de retrouver des comptoirs commerciaux qui l'attestent. Ensuite, les Romains ont construit leurs voies et celle de la vallée du Rhône empruntait déjà le tracé du COL, exactement. 'Ils ne sont pas fous les Romains', ils avaient retenu la leçon d'Euclide: 'la ligne droite est le plus courts chemin d'un point à un autre'. Le tracé du COL au plus court est d'environ 40km, le tracé par l'Est de Lyon (détour par l'A432) mesure 80km. Deux fois plus long, donc deux fois plus de pollution . Et donc très dissuasif. Cherchez l'erreur.
2ème raison: l'économie. L'attractivité de la métropole repose sur la qualité de vie qu'elle peut offrir à ses habitants. Il faut reconnaître que l'idée de Pradel de faire passer l'autoroute en plein centre ville (venue au retour de son voyage à Los Angeles...) est malheureuse, celle de Michel Noir pour la Rocade Est n'est pas meilleure. L'une et l'autre mêlent le trafic d'agglomération et le trafic de transit, alors qu'il faut extraire ce dernier de la métropole. C'est la vocation du COL. Les modes doux pourront continuer à se développer sans être contrariés par un trafic interrégional et international que la métropole n'est pas en capacité de maîtriser. Il faut également reconnaître que ce trafic externe contribue, pour une faible part il est vrai, à l'irrigation de l'économie locale.
3ème raison: la justice. La métropole est aujourd'hui déséquilibrée. Les efforts de ces dernières années n'ont pas modifié cette réalité. Pourtant, il n'y aura pas d'avenir heureux pour la région lyonnaise si on maintient ou si on accroît ces inégalités territoriales. L'année 2015 a montré qu'en chargeant la barque toujours du même côté, elle pouvait couler toute entière... L'Est et l'Ouest de Lyon ont un destin commun, il ne peut pas y avoir des privilégiés d'un côté et des laissés-pour-compte de l'autre, le Progrès doit bénéficier à tous et certains ne peuvent pas s'exonérer de ses nuisances, sinon c'est la barbarie qui advient. Comme le disait Voltaire: 'Dans toute l'histoire humaine, il n'y eut qu'une seule guerre juste: celle de Spartacus'.
Bonjour Petite erreur de chiffre, deux lignes sous l'image : ce sont 115 000 véhicules par jour (pas 15 000) qui passent. Et le trajet ne 'serpente' guère : 2 lignes droites et un virage à 90 degrés à Perrache. Le COL et le TOP ne sont pas nécessaires. 80 % du trafic sous Fourvière et sur quelques kilomètres d'A6 et A7 de part et d'autre sont le fait des Grands Lyonnais et environs. Il manque des transports en commun performants entre Ouest et Est/sud (et secondairement en rocade entre sud-ouest, centre-ouest et nord-ouest), capables d'offrir à quelques dizaines de milliers d'utilisateurs des autoroutes des alternatives sérieuses. Que les techniciens et élus mettent autant de cogitations sur ces alternatives qu'ils en mettent sur le TOP, des solutions se feront jour.
(suite) Dans les banlieues nord de Madrid, sur la bande centrale d'une autoroute, a été installée une voie réservée aux autobus. Ce sont aux heures de pointe du matin des centaines d'autobus qui l'empruntent pour amener à une station de métro des dizaines de milliers de voyageurs venant de ces banlieues, autant de voitures en moins aux portes de la ville. Idem en sens inverse le soir. C'est peut être un exemple à examiner et à reprendre ?Entre Perrache et Pierre Bénite, l'A7 et, parallèlement la voie SNCF, exploitée de façon tellement malthusienne qu'elle ne trimballe que 2 ou 3000 voyageurs par jour, moins qu'une ligne de bus TCL desservant le secteur. Encore peut être une situation à corriger, sans y mettre des milliards ?Bien sûr c'est moins profitable pour Bincy Vouygues et autres
Cher Bernard, Vos remarques sont intéressantes mais elle ne répondent pas du tout à la question essentielle: où faire passer le trafic de transit au droit de Lyon afin de l'extraire de l'agglomération? Le COL est bien la seule réponse raisonnable.
Cher Jean Jaurès, La teneur de vos trois messages me laissent à penser que vous résidez dans l'Est, ce qui n'est ni un défaut, ni un délit. Notez que je ne suis pas dans l'Ouest. Mais permettez moi de trouver votre 'demande de justice' un peu enfantine, car elle me rappelle la réaction d'un petit garçon et voisin qui, il y a presque 60 ans, cassait mes jouets parce que les siens étaient cassés et que c'était juste qu'il en soit de même des miens. Je veux, comme on dit si bien maintenant un changement de paradigme : ne pas tenir la circulation automobile globale comme une quantité fixe et intangible, qu'il faudrait nécessairement répartir entre les uns et les autres.
(suite) Des TC performants entre est et ouest peuvent aussi alléger la pression automobile sur les grandes voiries de l'est. Au contraire du TOP qui aurait comme conséquence, parmi d'autres, d'augmenter le trafic sur le boulevard L. Bonnevay (cf. divers documents produits par le Grand Lyon lors du Débat public de 2012/13). Moins de véhicules partout, c'est donc potentiellement, moins de véhicules dans l'Est. Alors oui, il y a un risque que des camions plus nombreux encore passent dans l'Est, et ce serait déplorable. Mais c'est un modèle de transport qu'il faut je pense remettre en question plutôt que le diffuser partout : trimballer partout de plus en plus de marchandises sans lien avec la croissance réelle de l'économie et du bonheur national brut est une ânerie fondamentale.
Cher Bernard, Il faudrait que vous commenciez par maîtriser le sujet: sauf erreur de ma part, vous confondez le TOP et le COL... Erreur plutôt grossière. Ni la chronologie de leur élaboration, ni leur tracé, ni leur fonction ne sont les mêmes. D'autre part, on peut habiter Lyon et préférer avoir moins de pollution que plus de pollution sur la bassin lyonnais, on peut préférer l'équilibre de la métropole plutôt que son déséquilibre, et on peut également préférer la justice à l'injustice! Pour vous , c'est l'inverse, c'est votre choix. Mais il n'est pas viable. J'observe d'autre part que vous n'avez toujours pas répondu à la question...
Vous faites erreur,
... je ne confonds absolument pas TOP et COL, et dire 'le COL est la seule solution raisonnable' n'est qu'une opinion : Je n'y vois rien d'étayé ou motivé, qui justifie le qualificatif. Vous avez dans votre premier message parlé de géographie et pris un argument historique bimillénaire. Il ne vous aura pas échappé que le barycentre de l'agglomération n'est plus tout à fait à l'Odéon de Fourvière et que l'activité industrielle n'est plus entre Saône et Rhône ? Une forte (et non une faible) part des camions présents dessert les Z.I. et zones logistiques dans l'Est : ils n'auront rien à faire d'un COL. Une part de ceux qu'on voit sous Fourvière et sur A6 et A7 dessert les Z.I. du sud-ouest et de Techlid : ils n'iront pas dans l'Est. Mais une fois encore, il faut viser au moins de camions.
Cher Bernard, Un peu court comme réponse, n'est-il pas? Si vous souhaitez que je dise qu'il faut que les marchandises utilisent le ferroutage ou la voie navigable plutôt que la route, qu'il faut des circuits courts, qu'il faut relocaliser l'économie, qu'il faut développer l'économie immatérielle, vous prêcherez un convaincu de longue date... Mais là n'est pas le sujet, merci de rester dans le sujet!
Cher Bernard, Vous nous parlez de la desserte interne de l'agglomération, qui fonctionne globalement, même s'il y a des choses à revoir. Ici, on veut savoir où passera le trafic de transit, par définition externe, qui emprunte aujourd'hui l'axe A6/A7. Merci de répondre à la question et de ne pas nous embrouiller avec d'autres considérations. Pour le COL, les services de l'Etat ont produit un volumineux mais très bon dossier technique où tout y est (tracé, alternatives, flux présents et à venir, etc). La conclusion est simple: seul le COL peut répondre aux enjeux de la métropole. Les habitants l'ont bien compris, 80% des personnes interrogées (lors du débat public) étaient favorables au COL. Moi, je suis pour la démocratie. Pas vous?
Un problème technique m'empêche de voir les messages au delà de celui de Jean Jaurès à 12:38 le 5 mars (y compris les 2 miens). Désolé de devoir arrêter l'échange.
Existaient Pradel et le tunnel, Vienne et son toboggan, le problème de Vienne en partie résolu, il ne faut pas repousser aux calendes la réalisation du contournement lyonnais au départ de Reventin , sud de Vienne vers la Loire et le raccordement à l'A6 en coupant par les monts du lyonnais