À ce jour, Albigny-sur-Saône dispose de trois adjoints et d’une seule adjointe. Pour contourner la loi sur la parité dans les exécutifs municipaux, le maire, Jean-Paul Colin (divers droite), a organisé deux scrutins. Explications.
Albigny peut-elle s'exonérer de la loi sur la parité ? À ce jour, la commune du val de Saône (2 755 habitants) compte un maire, Jean-Paul Colin, trois adjoints et une seule adjointe. Pour y parvenir, l'édile, réélu vice-président du Grand Lyon la semaine dernière, s'y est repris à deux fois. Le 4 avril, un premier vote a propulsé deux hommes et une femme. Un deuxième a par la suite désigné un seul homme. Ainsi l'élu peut-il se targuer d'avoir respecté pour chaque scrutin la loi sur la parité, selon laquelle "l'écart entre le nombre des candidats de chaque sexe ne peut être supérieur à un" dans la liste soumise au suffrage des conseillers municipaux. Mais, au global, le compte n'y est pas.
“Ce sont les adjoints qui se retroussent les manches”
Jean-Paul Colin pense néanmoins être dans les clous, invoquant une "jurisprudence de 2013". Surtout, explique-t-il, "je ne trouve pas de femme prête à se lancer". "Dans nos petites communes, il n'y a pas de directeur de cabinet, ni directeur de service. J'ai seulement une secrétaire générale de mairie. Ce sont donc les adjoints qui se retroussent les manches", développe-t-il. Et, d'après lui, les Albignolaises veulent garder les avant-bras couverts. Il dit avoir eu des difficultés à composer une liste paritaire aux municipales.
Le préfet va regarder de près cette situation et pourrait demander des comptes à Jean-Paul Colin. "Il y a une volonté évidente de contourner la loi, de la mauvaise foi", réagit Michèle Viannès, présidente de Regards de femmes, qui estime ces votes illégaux. Celle-ci s'étonne que l'élu n'ait pas anticipé cette situation, durant sa campagne. "Les femmes sont prêtes à prendre des responsabilités", juge-t-elle. Conscients des critiques et des risques juridiques posés par son exécutif, Jean-Paul Colin promet toutefois un troisième vote d'adjoints. Espérant avoir réussi à susciter, d'ici là, des vocations d'adjointe.
Assez étrange ... 3 listes aux municipales à ALBIGNY et les deux autres listes, elles, avaient des femmes pour être adjointes... Le problème ne serait - il pas COLIN ?Gageons que ce soir à l'occasion du 4eme conseil municipal, Monsieur Franck CHAUSSET sera élu en attendant Yves CHIPIER... N'y aurait-il pas une volonté de cacher certaines pratiques en conservant les mêmes adjoints que le mandat précédent ou en assurant la promotion d'anciens 'initiés' ?
Ce maire joue le nigaud pour nous faire croire que sur les 33 000 communes de France il n'y aurait que la sienne face à un obstacle insurmontable?Il mérite vraiment son titre de vice président. Il doit bien s'entendre avec notre sarkoziste lyonnais ...