Michèle Picard, la maire communiste de Vénissieux, a écrit à Édouard Philippe pour lui faire part de la “mise en péril des politiques de proximité indispensables à la population” par la suppression de nombreux contrats aidés.
Les contrats aidés "ne sont pas la panacée", concède Michèle Picard dans sa lettre au Premier ministre, Edouard Philippe. Mais, "ils peuvent être un tremplin vers l'emploi pour les personnes qui en sont les plus éloignées", souligne-t-elle. Le 11 septembre, la maire communiste de Vénissieux a adressé une lettre au Premier ministre pour faire part de son "inquiétude" et de son "mécontentement" après l'annonce de la suppression de 139 000 contrats aidés pendant le mois d'août. Une décision prise "de manière unilatérale et sans concertation", regrette la maire, qui plaide l'utilité sociale de ces contrats dans le secteur public et associatif. "Ils nous permettent de mettre en place des actions de proximité pour les habitants, que ce soit sur le champ de la solidarité, de la santé, de la culture, des sports et des loisirs, ou encore de l'éducation", détaille-t-elle.
“À Vénissieux, 70 500 euros vont manquer”
Michèle Picard ajoute que la réduction du nombre de contrats aidés s'ajoute à la suppression de crédits, pour des programmes engagés et annoncés en juillet. "À Vénissieux, c'est 70 500 euros qui vont manquer à nos territoires en politique de la ville, pour mener des actions en faveur de publics déjà fragilisés. Je rappelle que 25 000 Vénissians habitent dans ces quartiers et ils sont 31 % à y vivre en dessous du seuil de pauvreté", écrit-elle. Déplorant l'impact sur les collectivités locales du plan d'économie de 13 milliards d'euros sur le mandat présidentiel, Michèle Picard "se joint à ses collègues maires et à l'Association des maires de France pour demander un meilleur traitement des communes et de leur maire élu au suffrage universel".