La campagne des municipales à Lyon a enfin démarré. Gérard Collomb, même s'il s'en défend, enfile son costume de candidat. Son meeting-apéro réunissait près de 900 personnes selon les organisateurs ce vendredi soir. Pour sa sixième campagne municipale, son discours se veut plus rassembleur que jamais, à l'image de ses soutiens et de ses élus picorés à gauche comme à droite.
C'est donc ce vendredi soir, dans l'ancien garage Citroën de la Guillotière, dans le froid et devant 900 personnes selon les organisateurs, que Gérard Collomb a lancé sa sixième campagne municipale. Celle qui doit le conduire à un troisième mandat de maire de Lyon. Il a beau clamé qu'il n'entrera en campagne qu'en janvier, les faits parlent pour lui. Ce vendredi, il était reçu par ses soutiens, Acteurs de la ville, mais l'opération était avant tout organisée par son équipe. Aux personnalités de la société civile se mêlaient ses élus et les membres des cabinets de la Ville de Lyon et du Grand Lyon. Un invité nous confiera avoir reçu un carton d'invitation du cabinet de Gérard Collomb.
Au moment d'initier la séquence des discours, c'est le candidat Collomb, en personne, qui est à la manœuvre. Il rameute ses élus vers l'estrade avant de demander à Vincent Carry de lancer la soirée d'un "à toi". Au micro, le président du comité de soutien et fondateur des Nuits Sonores - qui investirent il y a quelques années l'ancien garage Citroën - souligne l'ampleur de la mobilisation de la société civile depuis dix jours : "nous sommes plus de 1000 acteurs de la ville". Alors que les liens parfois ambigus entre les soutiens et le maire Collomb suscitent les critiques de l'opposition, Vincent Carry tente d'éteindre la polémique en vantant "l'indépendance" de ses Acteurs de la ville. Il faudra toutefois plus que de la méthode Coué pour dissiper l'impression de mélange des genres laissée par la publication des 320 premiers soutiens du candidat Collomb. Dans l’assistance, des socialistes confient leur incrédulité quant à la tournure prise par cet exercice traditionnel d'une campagne municipale. Gérard Collomb a, en effet, réuni un casting prestigieux mais l'attention s'est focalisée sur les présidents d'association, les directeurs d'institutions culturelles ou les architectes qui soutiennent le maire de Lyon dont ils peuvent être, parfois, dépendants financièrement.
"Naturellement Lyon"
Sur l'estrade, Vincent Carry dresse son bilan des années Collomb : "Il a rendu compatible l'esprit d'entreprendre et la solidarité (…) Il a transformé Lyon. Il a su rassembler et mettre en mouvement ceux qui veulent développer la ville (…) J'ai une conviction : pour Lyon, il est le meilleur maire. Et c'est pour cela que Gérard Collomb est notre candidat". Après un tel discours, difficile pour le maire de Lyon de continuer à nier l'évidence : en dévoilant ces soutiens il y a dix jours, il est entré en campagne. Mais d'une manière un peu maladroite et précipitée. Ce vendredi soir, la machine est en rodage. Vincent Carry finit son discours et s'écarte de l'estrade. Au bout de quelques instants, Gérard Collomb lui fait signe de revenir l'annoncer au micro. Le maire de Lyon prononce alors son premier discours de la campagne 2014. La sono est mal réglée et, dans un hall surdimensionné et bétonné, la voix de Gérard Collomb renvoie de l'écho. "Ici, nous sommes tous d'origines, de cultures, d'histoires différentes mais nous sommes tous acteurs de la ville. Notre municipalité a su rassembler toutes les énergies de tous ceux qui voulaient transformer la ville. Et aujourd'hui les Lyonnais sont fiers de faire visiter à leurs amis les Berges du Rhône, les Rives de Saône", énumère Gérard Collomb avant de promettre une Fête des Lumières féérique dans le tunnel de la Croix-Rousse. Le maire de Lyon conclut sa brève intervention par des mots qui pourraient bien être le slogan de sa sixième campagne : "naturellement Lyon". La musique électro chère à Vincent Carry peut reprendre ses droits.
Gérard Collomb anticipe l'entrée en campagne de Michel Havard
Au premier étage du garage, les soutiens et les politiques ne se mélangent guère. Thierry Braillard chaperonne Yann Cucherat, le gymnaste tout juste retraité qui devrait le remplacer comme adjoint aux sports. La prise de guerre Blandine Reynaud, ex milloniste et actuelle élue du groupe de Michel Havard, erre seule. Des soutiens historiques qui n'ont pas été dévoilés font leur apparition : le promoteur immobilier Pierre Nallet, le patron socialiste de SFIP Manan Atchekzai, l'écolo Gilles Buna ou le député Pierre-Alain Muet. Dans l'assistance, l'humeur est badine.
La campagne est à peine lancée qu'elle semble promise à la victoire. "Les choses se présentent encore mieux qu'en 2008. D'ailleurs si l'UMP pensait vraiment gagner, Michel Havard n'aurait pas été investi", rigole un patron. L'attentisme du candidat UMP est d'ailleurs l'objet de bien des questions. "Avec Collomb, ils s'étaient lancés dans une sorte de jeu du premier qui bouge a perdu. Je crois que Gérard Collomb en a eu marre et qu'il a décidé d'y aller. Il se sent prêt depuis quelques semaines et il en a envie", note un de ses élus. L'entrée en campagne du maire sortant précède de quelques jours celle de son challenger. En milieu de semaine, Michel Havard devrait dévoiler ses listes. Symboliquement, c'est donc Gérard Collomb qui a lancé la campagne des municipales 2014 à Lyon.
'Symboliquement, c'est donc Gérard Collomb qui a lancé la campagne des municipales 2014 à Lyon.' et il va sur les plateaux TV pour dire qu'il ne rentrera en campagne qu'en janvier - MENTEUR !quant aux symboles qu'il veut voir partout, y compris en posant 1 première pierre sur le stade de son pote alors que 5 recours sont encore pendants, et est capable d'engager et de poursuivre des travaux en totale infraction avec des rendus de justice, tout peut arriver y compris le caillou dans sa godasse
Drôle de début de campagne! Interventions hésitantes, banalité des propos, répétitions (berges du Thpône..encore!!!), public...qui ne se mélange pas (!)..et où le 'bon peuple' est absent..une campagne qui débute sur une voie de garage!!! Bizarre...vous avez dit bizarre!
Sur ce coup là monsieur Carry, je vous donne un 0 sur 20 à votre interro;Les berges du Rhône, c'est parce que les prédécesseurs de votre ami 'le Gérard Collomb', Noir et avec Chabert ont fait la partie sud (parc de Gerland) et celle du nord (cité internationale) qu'il a pu les finir dans la partie centrale... !! Et pour les Rives de Saône, n'est-ce pas Raymond Barre qui les avait inscrit en 96 lorsqu'il avait lancé la Confluence ? Bien sûr que si.Bonne fin de semaine quand même élève Carry
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