L'institut de sondage a réalisé une étude sur les villes où le parti d'extrême droite a réalisé un score élevé aux législatives, laissant augurer des chances de victoire aux législatives de juin prochain. Décryptage.
"Si le Front national est devenu une force politique de premier plan, l'absence d'ancrage local continue de constituer l'une des principales faiblesses de ce parti. Engagée dans une démarche de conquête du pouvoir, Marine Le Pen n'a pas, contrairement à son père, fait l'impasse sur l'implantation locale", explique une étude conduite par l'Ifop. La fille de son père compte bien faire tomber dans son escarcelle plusieurs villes. Si le Vaucluse, le Gard ou le Nord paraissent des cibles évidentes, la prise de plusieurs communes du Rhône n'est pas à exclure.
Dans son rapport '"Ces villes que le Front national pourrait conquérir lors des municipales de 2014", l'Ifop a recensé 77 communes de plus de 4000 habitants où le parti d'extrême droite a franchi le seuil des 40% de voix au second tour des législatives de cette année. Et parmi elles, cinq sont rhodaniennes : Corbas (47,40%), Givors (42,60%), St-Priest (41,80%), Grigny (41,30%) et Mions (41,10%).
Saint-Priest, "un profil potentiellement intéressant"
Évidemment, "chaque scrutin a sa propre logique et l'équation personnelle des maires sortants modifie les rapports de force électoraux", prévient l'institut de sondage. A cela, nous ajouterons une deuxième réserve : l'arithmétique spécifique du scrutin de juin dernier. Dans la 11e circonscription, la gauche de gouvernement s'est particulièrement divisée entre Guy Palluy, René Balme, France Gamerre et Jean-Charles Kohlass. Si le FN en a profité pour accéder au second tour, son score de 1er tour n'est pas exceptionnel à Grigny (18,2,%) et à Givors (19%) - inférieur par exemple à celui de St-Fons (20%).
Pas de quoi renverser la table. Selon l'Ifop, Saint-Priest a "un profil potentiellement intéressant" car "une très large partie de l'électorat de droite local, privé de candidat au second tour, s'est reporté sur le Front national". Schéma que l'on retrouve pour plusieurs villes de France. Dans l'hypothèse d'un vote sanction contre la gauche et donc contre les municipalités en place, le FN pourrait espérer l'emporter, estime l'Ifop. Une hypothèse qui dépend largement de la personnalité de droite à opposer à Martine David. Philippe Meunier, en 2008, n'avait eu aucun mal à écraser le FN.
L'Est lyonnais demeure un terreau favorable. C'est particulièrement vrai de Mions (23,2%) et Corbas (25,2%). "Ce sont des villes en périphérie qui veulent conserver leur tranquillité", analyse Christophe Boudot, secrétaire départemental du FN. Il confirme que sa formation mise sur St-Priest, mais aussi Villefranche-sur-Saône où le parti a pu compter sur des conseillers municipaux par le passé. Et aussi sur Lyon "qui était une terre de mission mais qui l'est de moins en moins", selon Christophe Boudot. Il compte animer un think tank, en vue d'accueillir sur les listes municipales des candidats non encartés mais se reconnaissant "dans le rassemblement bleu Marine". Le secrétaire départemental du FN sortira aussi en décembre "un livre noir de la gestion de Gérard Collomb".
Cela n'est pas étonnant pour Corbas , la municipalité socialo communiste , détruit le centre ville , les logements sociaux arrivent de tous les cotés , les premières femmes complétements voilées sont arrivées , les espaces verts sont à abandonner ect...... la liste est longue
GRD: vous exagérez la situation. Mais c'est normal, en cas de victoire vous pourriez être nommé au poste grassement payé de secrétaire général de la mairie FN
Comment s'étonner lorsque l'on voit ce qu'est devenu Saint-Priest...
Je pense qu'il y a une raison à cette montée, et sans être FN, le béni-oui-oui des communistes et autres personnes et politiques qui ne mesurent pas la réalité des situations, le “déni de réalité”, on ne peut pas se lever tous les matins en se disant que le monde “est vraiment beau” (image)