Bruno Gollnisch
© Océane Fournier

Gollnisch pourrait faire équipe avec Le Pen en PACA

Le président du groupe Front national au conseil régional va démissionner de son mandat rhônalpin pour se consacrer à son poste de député européen. Il n’exclut toutefois pas de se présenter à nouveau aux prochaines élections en Rhône-Alpes-Auvergne... ou en Paca. Dans ce cas, il pourrait alors “faire équipe avec Jean-Marie Le Pen”.

Bruno Gollnisch dans l’émission L’Autre Direct sur Lyoncapitale.fr, le 23 mai 2014 © Océane Fournier

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Le président du groupe Front national au conseil régional présentera, ce samedi, sa démission au préfet de Rhône-Alpes, Jean-François Carenco. "Le mandat de député européen est devenu trop absorbant pour pouvoir le cumuler utilement avec le mandat de conseiller régional. Depuis notre dernier succès aux européennes, avec 23 eurodéputés, notre implication est encore accrue, surtout dans le travail en commission", explique la figure du Front national, qui reconnaît que la volonté des socialistes de limiter le cumul des mandats est "une des rares bonnes choses qu'ils ont faites".

C'est Christophe Boudot, déjà conseiller municipal, conseiller à la métropole et secrétaire départemental du parti à la flamme qui présidera le groupe. Le siège de Bruno Gollnisch à la région sera quant à lui occupé par André Morin, candidat aux dernières élections législatives dans la 1re circonscription du Rhône.

L’exécutif régional, sinon rien

Mais, après avoir démissionné, Bruno Gollnisch se représentera-t-il aux prochaines régionales de 2015 ? "Je ne l'exclus pas. Je me laisse le temps d'y réfléchir. En revanche, j'exclus totalement le fait de cumuler le mandat de député européen avec celui de conseiller régional d'opposition", affirme Bruno Gollnisch, qui a assuré cette dernière fonction pendant vingt-neuf ans.

L'eurodéputé précise, "au risque de paraître présomptueux", que s'il repartait pour un poste au conseil régional "ce serait pour siéger dans un exécutif, ou en assurer la direction". Comprendre par là que, s'il devient président ou vice-président de région, la question se poserait d'abandonner son siège d'eurodéputé. Mais, s'il était élu dans l'opposition, il laisserait alors sa place au suivant sur la liste.

Bruno Gollnisch et Christophe Boudot (FN) © Nicolas Quénel

© Nicolas Quénel
Bruno Gollnisch et Christophe Boudot (FN).

Un ticket avec Jean-Marie Le Pen ?

Bruno Gollnisch pourrait ainsi se présenter en Rhône-Alpes-Auvergne ou "plus au sud", glisse-t-il. Sa candidature en PACA avait été évoquée il y a quelques mois déjà, lui qui a été candidat aux dernières municipales dans le Var. Or, Jean-Marie Le Pen a déjà annoncé viser la tête de la région pour les prochaines élections. "Je pourrais faire équipe avec Jean-Marie Le Pen. C'est possible. Il me l'a d'ailleurs proposé", précise Bruno Gollnisch, laissant entendre que si Jean-Marie Le Pen passait la main au cours de son mandat, il pourrait lui succéder.

En cas de candidature sur la Côte d'Azur, Bruno Gollnisch se montre favorable à ce que Christophe Boudot porte la liste FN aux régionales en Rhône-Alpes-Auvergne. "Mais je ne peux pas décider à la place de nos institutions", ajoute-t-il.

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