Réagissant à chaud à la réélection de Gérard Collomb, la présidente par intérim de l’UDI du Rhône, Fabienne Lévy, a appelé – sur Facebook – à travailler avec le chef de l’exécutif communautaire. Avant de se raviser et d’effacer son post.
Mercredi après-midi. Quelques minutes après la reconduction de Gérard Collomb à la tête du Grand Lyon, la nouvelle présidente par intérim de l'UDI du Rhône, Fabienne Lévy, jette un pavé dans la marre sur Facebook. Elle enjoint à ses camarades centristes d'adopter une attitude d'ouverture envers le socialiste.
Un post effacé quelques instants plus tard
"Collomb appelle toutes les sensibilités à venir travailler autour de lui (...) Allez messieurs et mesdames travaillez (sic) avec Gérard Collomb dans le respect de vos diversités", écrit-elle.
L'élue, qui n'est pas conseillère communautaire, a effacé ce post une heure plus tard. Elle explique aujourd'hui avoir seulement appelé au dialogue, au-delà des partis, dans un esprit constructif. Il n'empêche, elle a aussitôt remplacé ce post par un autre, au sens tout différent (voir ci-contre). Pas question pour le groupe centriste d'envoyer des vice-présidents, au risque de "gêner" la présidente par intérim.
Clash avec Cochet
Ce vendredi, la conseillère municipale s'en prend au président départemental de l'UMP, Philippe Cochet, pour ses propos tenus après la réélection de Gérard Collomb. "Lyon a été la capitale de la résistance, Lyon a aussi été la capitale de la collaboration", avait-il déclaré à France 3. "Des mots qui tuent, des phrases honteuses (...) Je suis choquée et blessée envers tous ceux et toutes celles qui sont aujourd'hui visés par ces propos terribles et je condamne fermement cette comparaison funeste", réagit-elle dans un communiqué. "Le vote pour la présidence de Collomb est un vote qu'il faut respecter", ajoute-t-elle. À quelques mois de la naissance de la métropole (le 1er janvier 2015), l'hypothèse d'un exécutif élargi à la droite et au centre, comme en 2001, est évoquée.
Les observateurs de droite raillaient la division à gauche, mais visiblement à droite c'est pas non plus la grande union...