Le sénateur Les Républicains et maire de Meyzieu indique qu'"à titre personnel", il votera Emmanuel Macron pour le second tour de l'élection présidentielle. Il précise en parallèle que "chaque citoyen doit se prononcer en fonction de son âme et conscience" et estime que les Français "n'apprécient pas d'avoir des consignes de vote".
Après avoir mis sur le même plan la "lutte contre le terrorisme, le macronisme ou le hollandisme" lors d'un meeting de soutien à François Fillon à Jonage, Michel Forissier fait part aujourd'hui "d’un choix personnel conforme à [son] engagement politique fondé sur le refus de tout extrémisme". "Dimanche 7 mai, je voterai Emmanuel Macron pour éviter à la France de plonger dans le chaos que provoquerait l’élection de Marine Le Pen à la Présidence de la République" indique-t-il. Interrogé par Lyon Capitale, son annonce n'est pas un appel à son électorat. "Je donne mon vote, mais je ne suis pas le maître à penser de l'ensemble des français et d'ailleurs on voit bien, au-delà des élections, qu'ils n'apprécient pas d'avoir des consignes de vote." Concernant les indécis ou ceux qui refuseraient, au sein de sa famille politique, de s'associer au front républicain contre le Front National, Michel Forissier se veut démocrate. "Il faut respecter tous les votes, même ceux qui ne conviennent pas à notre choix personnel" indique-t-il.
"Le Sénat ne va pas changer son fusil d'épaule"
Le sénateur sera-t-il prêt, dans le cas d'une victoire d'Emmanuel Macron, a s’accommoder à sa ligne politique au sein du palais du Luxembourg ? "Le renouvellement se fait en fonction des élections municipales de 2014 donc je ne vois pas comment nous perdrions la majorité au Sénat. Et le Sénat ne va pas changer son fusil d'épaule en fonction de la personne qui gouverne. Quel que soit le président de la République, le législateur se prononce suivant les textes de loi. Chaque formation politique sera donc dans ses fondamentaux" répond-il avant de rappeler que les sénateurs Les Républicains ont voté plusieurs articles de la loi de modernisation de l'économie pensée par Emmanuel Macron lorsqu'il était au sein du gouvernement de François Hollande. "Nous avons voté certains articles parce que nous pensions qu'ils étaient bons. À l'inverse, nous n'avons pas voté pour ceux qui ne convenaient pas à notre manière de voir et de penser". Ce qu'espère surtout le sénateur, c'est l'obtention par son parti d'une majorité lors des élections législatives, afin d'obtenir la formation d'un gouvernement de coalition de la droite et du centre. "Le président de la République ne peut pas avoir un gouvernement qui n'a pas la majorité au parlement. Ce que je souhaite pour la France, c'est que nous ayons la majorité aux législatives" conclut-il.