Après les scandales de Rhônexpress, du musée des Confluences ou encore des emprunts toxiques, Michel Mercier a employé ses deux filles en tant qu’assistantes parlementaires, selon Le Canard enchaîné.
Michel Mercier a ce mercredi les honneurs de la une du Canard enchaîné. Selon le Palmipède, le sénateur du Rhône aurait employé ses deux filles en tant qu’assistantes parlementaires. Jusqu’ici, rien d’illégal, même si la prochaine loi de moralisation de la vie publique (renommée loi de “rétablissement de la confiance dans l’action publique”) devrait prohiber ces pratiques. Cependant, Le Canard s’étonne de l’emploi à temps partiel de sa fille Delphine entre septembre 2012 et avril 2014 alors que celle-ci vivait à Londres. Selon l’hebdomadaire, “le père comme la fille certifient que la nouvelle embauchée n’exerce aucune activité professionnelle”. Or, Delphine Mercier, “spécialiste des reliques textiles de saint Thomas Becket conservées en France et en Belgique”, était alors responsable des collections d’ethnographie à l’University College London.
“J’ai bien le droit d’avoir moi aussi une culture (sic)”
Contacté par Le Canard, Michel Mercier a d’abord affirmé que ce travail n’avait “duré que quelques mois” en 2012 et justifié cet emploi en expliquant que sa fille l’avait “secondé dans [ses] fonctions à la commission de la Culture qu’[il] venait d’intégrer”. Erreur de date pour le maire de Thizy-les-Bourgs, qui n’a fait partie de cette commission qu’entre 2008 et 2009. Entre 2012 et 2014, Michel Mercier siégeait, comme aujourd’hui, à la commission des lois du Sénat.
Joint de nouveau par Le Canard, Michel Mercier a proposé de nouvelles explications et confié qu’il avait recruté sa fille pour travailler sur des dossiers culturels : “Je m’occupais alors de questions culturelles localement (…) je voulais mieux connaître les questions culturelles par rapport aux nouvelles technologies. J’ai bien le droit d’avoir moi aussi une culture (sic).” Sa fille a elle aussi affirmé avoir effectué une “veille culturelle” pour son père et des “fiches condensées”. Quant à la possibilité de travailler à la fois à Londres et à Paris, elle répond qu’elle “travaillait à temps partiel à Londres, où [elle] n’était que de manière épisodique”. La nomination au Conseil constitutionnel de Michel Mercier est examinée ce mercredi par la commission des lois du Sénat. Une nomination – proposée par le président du Sénat, Gérard Larcher – qui fait tache au vu du bilan de l’ancien président du conseil général dans le Rhône. Et la révélation du jour du Canard enchaîné ne va pas éclaircir le tableau.
S'il est nommé à ce poste, ce sera une verritable honte...