Gérard Collomb en est sûr : il sera réélu en 2014 pour un nouveau bail de 6 ans à l’Hôtel de Ville. Le sénateur-maire de Lyon l’a dit au site du Journal du Dimanche, lejdd.fr, ce jeudi 22 août, et en a profité pour répondre aux attaques de ses principaux concurrents, Nathalie Perrin-Gilbert, la maire PS du 1er, et Michel Havard, investi fin juin par l’UMP.
Pour Gérard Collomb, tout roule avant d'aborder 2014 et la perspective de sa réélection. Car pour lui, l'enjeu majeur de la campagne le concerne au premier chef : "ne pas rompre la dynamique qui est lancée". Autrement dit, la sienne, après 12 ans de pouvoir. Et de renchérir : "Je ne vois pas les gens dire ‘Tiens, essayons autre chose’ alors qu’une dynamique vertueuse est en marche".
"Je ne vis pas dans la terreur d’un échec"
Se refusant néanmoins à "vendre la peau de l’ours", le sénateur-maire ne nie pas vouloir le tuer. Avec un message à la clé : malgré l'absence d'accord entre le PS et les écologistes, il ne craint rien. "Je ne vis pas dans la terreur d’un échec", clame-t-il. Avant d'ajouter ne pas penser "être en difficulté pour ce scrutin". "Depuis dix ans que je suis à la tête de la ville, Lyon a beaucoup progressé, tant d’un point de vue économique, urbanistique, qu’environnemental, se justifie-t-il. Les gens sont plutôt contents de ce qui se passe et je suis confiant quant à leur désir".
Une confiance qu'il explique facilement, par la présumée faiblesse de ses futurs adversaires, que Gérard Collomb ne se prive pas de tacler d'entrée de campagne. Michel Havard, investi par l’UMP ? Il "ne pense pas qu’(il) ait une quelconque crédibilité pour les Lyonnais". Argument : "Il n’aurait pas perdu son fauteuil à l’Assemblée en juin 2012 sinon". La candidature de Nathalie Perrin-Gilbert, la maire PS du 1er arrondissement décidée à tenter de le détrôner "en toute indépendance" ? Pas un affront.
Nathalie Perrin-Gilbert "fait ce qu’elle veut"
Si elle voit Lyon comme "une ville vitrine et non une ville à vivre", son maire lui répond : "C’est totalement faux. Tous les quartiers se sont transformés. Il n’y a pas un quartier où les habitants ne voient pas les améliorations que nous avons permises, y compris dans l’arrondissement de Nathalie Perrin-Gilbert…" Argument : la prochaine inauguration du nouveau tunnel de la Croix-Rousse, dans son secteur.
Et Gérard Collomb l’assure : "Elle fait ce qu’elle veut ! Elle est depuis un certain temps dans une politique d’affrontement, mais elle n’est suivie par personne de son équipe municipale. Elle a vu pendant les dernières législatives qu’en faire à sa tête, c’est bien mais beaucoup plus compliqué qu’elle ne le pensait". Pour rappel, l’ex-dauphine du sénateur-maire était alors colistière de Philippe Meirieu, candidat Europe-Ecologie-Les Verts investi par le PS contre le radical Thierry Braillard, soutenu par Gérard Collomb. L’actuel adjoint aux Sports de ce dernier l’avait emporté avec 2 999 voix d’écart, malgré la saisine du Conseil constitutionnel par son adversaire pour faire annuler l’élection.