QUE SONT-ILS DEVENUS ? - Chaque lundi, nous vous présentons une personnalité lyonnaise qui a fait l'actualité et ne la fait plus. Cette semaine, Marie-Chantal Desbazeille, l'ex-maire du 7e arrondissement. Une femme appréciée ou détestée pour son franc-parler qui jure au milieu du politiquement correct, connue pour son langage de charretier sorti d'un corps de comtesse, au chignon impeccable.
Marie-Chantal Desbazeille est-elle l'inspiratrice de Brice Hortefeux ? Dans l'émission Strip-Tease, on la voit appeler la police. "Ces gitans, ils emmerdent tout le monde", attaque l'élue. "Ce sont des Roumains ?", questionne le soldat de la paix. "Oui, des tziganes, je ne sais pas qui c'est. C'est toujours les mêmes en tous cas. De grâce, tournez un peu et qu'ils se barrent".
Contraste entre son apparence et son verbe
Femme au foyer qui "suivait son mari", Marie-Chantal Desbazeille s'est lancée en politique en 1983, dans le sillage de Michel Noir, son ami. En 1989, elle s'est faite élire maire du 7e arrondissement qu'elle n'a pourtant jamais habité. Ce que l'on retient d'elle, c'est son franc-parler qui détonne au milieu du politiquement correct. Elle est connue pour ce curieux contraste entre son apparence et son verbe, un langage de charretier sorti d'un corps de comtesse, au chignon impeccable. Mais c'est aussi le contraste entre la conservatrice qu'elle est et le quartier populaire qu'elle dirige qui l'a conduite à la défaite en 2001.
Ce ne sont pas tant ses opposants que ses partenaires qui ont subi ses foudres. A commencer par ses souffre-douleurs : Alain Bideau (UDF), "un homme écrasé par sa vanité, son contentement de lui-même" et Roland Fulchiron, son challenger milloniste, "un rebut, un fond de tiroir", dixit alors Marie-Chantal. Féroce avec ses adversaires, Desbazeille était exigeante avec elle-même, aimant à tout régler dans les moindres détails. On la voit dans l'émission de France 3 pousser un bac à plantes vertes ou inspecter des nappes. "J'appréciais cette possibilité que j'avais d'aider les gens et de les sortir de l'ornière", souligne-t-elle. Un altruisme que nuance Romain Blachier, adjoint du 7e : "Son sens de l'esbroufe était légendaire : nombreux sont les habitants du 7e devant qui elle faisait semblant de téléphoner à une personnalité afin d'intervenir sur un dossier alors qu'elle n'avait souvent que l'horloge parlante au bout du fil", relate-t-il sur son blog (lire ici).
"Je l'appelle 'nain de jardin'"
Battue en 2001, Marie-Chantal n'a pas rempilé. "J'avais fait mon temps", philosophe-t-elle. "Et puis je n'aurais pas souhaité être sollicitée par monsieur Perben". Que lui inspire l'état de la droite aujourd'hui ? Quel est son favori ? Broliquier ? "Jamais les gens du 7e et du 8e ne vont voter pour le maire du 2e". Hamelin ? "Pas sérieux". Peut-être Nora Nerra ? "Elle vient de naître". Alors Havard ? "A condition qu'il prenne ses distances avec Perben qui tire les ficelles". On ne l'entendra pas dire un mot de travers sur Jean-Pierre Flaconnèche (PS) qui l'a pourtant déposée de la mairie. "Un gars intelligent qui connaît très bien l'arrondissement. Depuis le temps qu'il est élu... C'est sûr, c'est pas du renouveau". Elle ne peut pas s'en empêcher : même au milieu d'amabilités, les balles fusent. Puis elle embraye sur Patrick Huguet, l'ex-maire du 3e arrondissement. "Je l'appelle 'nain de jardin'. Un faux cul de première, qui faisait des clins d'oeil à Collomb en conseil municipal avant de le "dézinguer" devant nous".
Qu'on ne s'y trompe pas, c'est une sage de 68 ans qui parle. Retirée de la vie politique, Marie-Chantal coule une retraite paisible. Elle a quitté Lyon pour sa maison de campagne du Sud-Ouest, près de Biarritz. Entre jardinage, parties de carte et activités familiales. Mais elle reste encartée à l'UMP, et revient régulièrement entre Rhône et Saône. Si un leader l'enthousiasmait, elle n'hésiterait à renfiler le tablier et battre campagne. Pour lui, pas pour elle. Alors ce qui a changé ? Son chignon : elle l'a coupé.
La semaine prochaine : Kent
Heureusement on a Romain Blachier, historien et livreur d'astuces de haute volée.
Pourquoi cette haine M. Manin ? Pourquoi cette aigreur ? C'est l'évocation de l'heureuse époque de Charles Millon qui vous agace ?
Cela fait toujours plaisir d'avoir des nouvelles de Madame DESBAZEILLE.Auriez-vous également des informations sur ce que sont devenus Madame COMPARINI? Madame GEOFFROY? Monsieur CAILLET? Monsieur DUBERNARD? Monsieur MILLON? Ils ont tant fait pour Lyon et ont permis d'avoir aujourd'hui des mouvements de droite et du centre si efficaces! Une vraie génération 68 à l'échelle locale!
Il faut demander dans le 7ème, certains ont des idées toutes faites sur tout, la pertinence de leur remarques ne manquera pas de vous esbaudir.
le 7e et le 8e voteront pour qui donnera un job.
Berra travaillant dans le public (donc avec l'argent du privé) aurait quelque chose d'interessant à dire??