La présidente du Front national a été renvoyée devant le tribunal correctionnel, le 20 octobre prochain, pour des propos tenus à Lyon en 2010 où elle associait les prières de rue de musulmans à l’occupation pendant la Seconde Guerre mondiale.
En 2010, lors d'une réunion publique devant des militants à Lyon, Marine Le Pen avait comparé les prières de rue des musulmans à l'occupation nazie pendant la Seconde Guerre mondiale.
Une sortie qui lui vaut ce mardi d'être renvoyée en correctionnelle suite à l'ouverture d'une information judiciaire, en 2012, pour incitation à la haine raciale, rapporte l'AFP.
“Une occupation du territoire (...) qui pèse sur les habitants”
"Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde Guerre mondiale, s'il s'agit de parler d'Occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça, c'est une occupation du territoire", avait lancé la présidente du Front national en parlant des prières de rues de personnes de confession musulmane, avant d'ajouter : "C'est une occupation de pans du territoire, des quartiers dans lesquels la loi religieuse s'applique, c'est une occupation. Certes, il n'y a pas de blindés, pas de soldats, mais c'est une occupation tout de même et elle pèse sur les habitants."
Comparution le 20 octobre devant le tribunal correctionnel de Lyon
Marine Le Pen comparaîtra donc le 20 octobre prochain devant le tribunal correctionnel de Lyon, soit un mois et demi avant les élections régionales, pour lesquelles elle est tête de liste dans la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie.
Ce mardi, elle a affirmé qu'elle se rendrait à l'audience, ajoutant à nos confrères du Monde qu'il s'agissait d'un "scandale qu'un responsable politique soit poursuivi pour l'expression de ses opinions".