Olivier Brachet, vice-président de la métropole de Lyon, a présenté sa démission, pointant notamment l’absence de débat et de consultation de l’exécutif. Il souligne également des désaccords profonds sur l’organisation de la métropole et évoque une “commission permanente surréaliste”.
Depuis quelques jours, les couloirs de la métropole de Lyon bruissaient de cette possibilité. Lundi 2 février, Olivier Brachet, vice-président de la métropole de Lyon chargé de l'habitat, du logement et de la politique de la ville a démissionné. Une décision qu'il explique, en détail, dans un long communiqué.
L'élu du 4e arrondissement évoque de "profonds désaccords sur les orientations budgétaires et la méthode retenue pour faire face aux difficultés financières". Il regrette notamment "le recul important des moyens de l’action foncière pour l’habitat et le refus de discuter de moyens alternatifs", ainsi que "le refus de revoir l’accompagnement politique de la politique de la ville, que les événements récents devraient inviter à revisiter et renforcer".
“Commission permanente surréaliste”
Mais Olivier Brachet pointe également la méthode de gouvernance hypercentralisée de Gérard Collomb, évoquant "l’organisation de la métropole, qui se réalise sans relations suffisantes avec les élus et spécialement l’exécutif" et le maintien de ce même exécutif "loin des arbitrages et des moyens d’être entendu et dilué dans une commission permanente surréaliste". Il regrette "l'absence de débats sur la réorientation de nos politiques".
"Élu en tant que personnalité issue de la société civile, je mesure la limite de ma capacité à faire évoluer les orientations, mais je ne regrette pas les sept dernières années passées, qui ont aussi permis d’obtenir de beaux résultats", explique l'ancien directeur de campagne de Gérard Collomb, qui estime que sa place est "peut-être seulement d'alerter et laisser parler [sa] liberté".
“Je n’accuse personne”
L'homme se défend de vouloir créer une quelconque polémique et espère que sa décision "fera réfléchir".
"J’appelle instamment au renouvellement et à la restauration du crédit de la parole publique. Je ne fais pas la morale, je n’accuse personne, mais je ne partage plus suffisamment les choix et surtout les méthodes qui sont retenus, donc il est normal que je me retire", conclut Olivier Brachet.