ENTRETIEN - Christophe Borgel, secrétaire national du PS en charge des élections, prévient la maire du 1er arrondissement : elle sera exclue du PS si elle maintient sa candidature après octobre, quand sera très probablement investi le maire sortant. Et peut-être même avant si elle "multiplie les déclarations".
Lyoncapitale.fr : Nathalie Perrin-Gilbert a annoncé son intention d'être candidate face à Gérard Collomb (lire ici). Qu'en pense le PS ?
Christophe Borgel : Le PS n'a pas encore désigné son candidat. Chacun sait que le maire de Lyon sera candidat à la candidature. Je souhaite qu'il le soit. Il a mené une action extrêmement importante pour le développement de Lyon et il a ouvert le chantier de la métropole – des métropoles en général et de celle de Lyon en particulier. Ça a du sens qu'il soit à nouveau candidat. Le dépôt des candidatures se fera en octobre.
Et qu'elle se présente face à lui, en dissidente, ce n'est pas un problème ?
Si Nathalie Perrin-Gilbert est candidate à la candidature, c'est son droit. Je n'ai pas de doute que les militants choisiront très massivement Gérard Collomb. En revanche, elle sera exclue si elle maintient sa candidature après le processus de désignation. Il n'y a pas un seul dirigeant socialiste qui dirait le contraire. C'est le seul cas d'exclusion automatique du parti, prévu dans nos statuts. Si besoin, on lui rappellera qu'on n'est pas candidat de sa propre décision, que cela passe par une procédure de désignation.
Donc elle ne pourrait être exclue qu'après octobre ?
Ça va dépendre d'elle. Si elle multiplie les déclarations qu'"en toute hypothèse, elle sera candidate", ça va poser un problème avant octobre. Ça ne nous laisserait pas sans réagir. Les électeurs ont besoin de clarté. A l'heure d'aujourd'hui, il n'y a pas eu de demande d'exclusion ou de rappel à l'ordre de la part de la fédération du Rhône à la commission des conflits.
N'est-ce pas une situation à front renversé ? L'an dernier, le maire de Lyon soutenait un dissident…
Gérard Collomb n'a pas été candidat lui-même. Or, l'exclusion automatique n'est prévue que lorsque quelqu'un est candidat face à la personne désignée par le parti.
A l'époque, vous-même étiez venu à la rescousse de Nathalie Perrin-Gilbert (lire ici), qui portait les couleurs du PS…
C'est un autre débat. A l'époque, j'avais eu l'occasion de lui dire ce que je pensais. Je lui avais dit que ce n'était pas une bonne décision. La manière dont elle s'était engagée comme suppléante ne conduisait pas à un apaisement de la situation. Je le lui avais dit mot pour mot. Mais le PS avait alors un candidat, et c'était mon boulot de le soutenir.
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Notre nepote lyonnais s'est permis la dissidence et bousculer 2 ministres de la République en visite a Lyon . Il a donné un très mauvais exemple et il serait mal place pour demander son exclusion. Quant au PS s'il l'excluait révèlerait sa veulerie en se couchant devant un notable. En étant faible à avec les forts et dure avec les faibles ...
Avec le PS on jamais trop loin des procès politiques d'autrefois. On voit aussi la ligne du politiquement correct choisi par Moscovici, Taubira etValls devant la commission sur l'affaire Cahuzac. Responsables mais pas coupables.
elle doit être craint si elle suscite autant l'intérêt de ses pères 😉