Elisabeth Brissy-Queyranne, ancienne adjointe PS à la mairie de Bron, avait fait une "proposition d'alliance" à Yann Compan, candidat UMP, dans la nuit de dimanche à lundi. Mais "la femme de gauche et l'homme de droite" n'ont pas réussi à s'entendre.
"Si Annie Guillemot est réélue, c'est de la faute à Yann Compan qui n'a pas voulu faire front avec moi", lance Elisabeth Brissy-Queyranne. La candidate sans étiquette, qui a décroché 23,6% des voix au premier tour, a proposé un tandem à l'opposant UMP crédité de 24,9% pour renverser la maire actuelle, Annie Guillemot (PS, 30,1%). "Elle a souhaité qu'on fasse alliance mais elle ne m'a pas laissé le temps de donner ma décision et s'est engagée seule pour le second tour", répond Yann Compan. Les deux candidats n'auront même pas le temps de se déchirer sur la ligne politique à mener conjointement. La communication était déjà mal passée.
"Toutes les alliances ne sont pas bonnes à faire"
L'entente entre "la femme de gauche et l'homme de droite", selon les termes de Yann Compan, paraissait en effet improbable. Certes, tous deux ont pour dénominateur commun de vouloir faire tomber la maire socialiste Annie Guillemot, mais cela ne suffit pas. "Toutes les alliances ne sont pas bonnes à faire" déclare le candidat UMP, qui estime "avoir des positions bien différentes" de l'ancienne membre PS.
Une quadrangulaire
Bron se dirige donc vers une quadrangulaire pour dimanche prochain, Ludovic Ifri (FN) s'étant également invité dans la bataille en obtenant 15.98% des suffrages. Annie Guillemot, bien qu'en tête du premier tour, est loin d'être en aussi bonne posture qu'en 2008 où, rappelons-le, elle avait été élue dès le premier tour.