Plusieurs élus PS de la région Auvergne-Rhône-Alpes qui avaient soutenu Valls à la primaire de la gauche ont apporté leur soutien officiel à Benoît Hamon. Parmi eux, Olivier Bianchi, le maire de Clermont-Ferrand, Jean-Paul Bret, celui de Villeurbanne, et Jean-François Debat, maire de Bourg-en-Bresse et président du groupe socialiste au conseil régional.
Dans un communiqué de presse, Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand, Jean-Paul Bret, maire de Villeurbanne, André Chapaveire, conseiller régional, Jean-François Debat, maire de Bourg-en-Bresse et président du groupe Socialistes, démocrates, écologistes et apparentés au conseil régional, Christian Dupessey, maire d’Annemasse et conseiller régional, Thierry Philip, maire du 3e arrondissement de Lyon, Philippe Reynaud, conseiller régional et adjoint au maire de Tignieu-Jameysieu, Marie-Hélène Riamon, conseillère régionale et conseillère municipale de Roanne, et Hervé Saulignac, président du conseil départemental d’Ardèche et conseiller régional, ont officialisé leur soutien à Benoît Hamon. Ces élus, qui avaient soutenu Manuel Valls à la primaire de la gauche, ont salué une victoire "claire et nette" de M. Hamon.
“La gauche de gouvernement, autour du Parti socialiste, existe toujours”
"Les citoyens, nombreux, se sont exprimés : dans un contexte politique difficile, le fait que plus de 2 millions d’électeurs se soient déplacés montre que la gauche de gouvernement, autour du Parti socialiste, existe toujours malgré les Cassandres et que le PS, même s’il traverse à l’évidence une période difficile, n’est pas mort", écrivent-ils.
"Nous ne concevons la politique que comme une démarche collective et les aventures individuelles ne mènent jamais loin. Affaiblir le Parti socialiste en le quittant pour aller voir ailleurs n’est pas notre choix", poursuivent-ils, alors que plusieurs députés de la gauche dite "réformiste" ont choisi de rejoindre Emmanuel Macron et que d’autres, tel Yves Blein, sans partir “En marche” ne soutiennent pas non plus le vainqueur de la primaire.
“Nous lui demandons aussi de défendre les avancées indéniables du quinquennat qui s’achève”
Cependant, ces élus ne donnent pas leur blanc-seing à Benoît Hamon sans exiger un retour de la part du candidat PS. "La compétitivité de notre économie, notamment des PME, la maîtrise des impôts des familles modestes et moyennes, la relance de l’Europe sont compatibles avec le projet social et écologique sur lequel il a fait campagne. Nous lui demandons aussi de défendre les avancées indéniables du quinquennat qui s’achève, notre bilan collectif, qui ne peut être réduit à ce qui nous a divisés", exigent-ils. Car, selon eux, "le rassemblement sur un socle de valeurs communes n’est jamais, pour les socialistes, un reniement pour personne".
"Il lui revient [à Benoît Hamon], et nous sommes prêts à y participer, de traduire cette espérance en projets concrets et réalisables dans les cinq ans à venir, pour déjouer les pronostics et faire gagner la gauche", conclut leur communiqué.