Les négociations ont débuté à 1 heure du matin. À 11h ce lundi, elles n’avaient toujours pas abouti entre le PS et ses éventuels alliés de second tour. Les trois parties se sont fixé comme deadline 18h. Si l’accord n’est pas en vue, son principe semble cependant faire consensus.
La fumée blanche ne s’est pas mélangée au brouillard. Après une première nuit de négociations, les socialistes n’ont pas encore trouvé d’accord avec la liste Le Rassemblement (EELV et PG) et les communistes. Les tractations commencent tout juste, depuis 6 heures ce matin, à aborder les sujets sensibles : quelle place laissée aux nouveaux partenaires de second tour et quel accord programmatique ?
Comme en 2010, aux précédentes élections régionales, les négociateurs se sont répartis en deux groupes. Le premier est chargé de l’élaboration des listes. Le second doit parvenir à rédiger un accord de mandature. En raison de fortes contraintes d’impression du matériel de propagande électorale, les trois listes doivent trouver un accord ce lundi à 18 heures. Avant de déposer les listes en préfecture mardi après-midi.
Les communistes demandent 2 têtes de liste
Après un round d’observation vers 1h30, heure à laquelle les communistes et les candidats du Rassemblement étaient conviés à rejoindre les socialistes dans l’hôtel où ils se réunissent, les négociations ont avancé au petit matin.
Les communistes demandaient 2 têtes de liste départementales : dans l’Allier, où ils ont obtenu leur meilleur score, et dans la Loire où se présentait leur chef de file, Cécile Cukierman. “Ce serait un bon signal de l’union. Il faudra faire des gestes”, pointe l’entourage de la tête de liste PCF. D’après nos informations, ces revendications seraient très loin d’aboutir. “Cela n’aurait aucun sens qu’un candidat qui a obtenu 20 % des voix s’efface au profit d’un autre qui n’a fait que 5 %”, explique un vice-président PS du conseil régional sortant.
Les écologistes préfèrent plus de places éligibles
Les écologistes n’auraient, à la surprise du PS, demandé aucune tête de liste départementale, privilégiant des places éligibles dans le premier tiers des listes. Ainsi, dans la Drôme, Corinne Morel-Darleux, porte-parole du Rassemblement et tête de liste départementale, se verrait proposer la 4e position. Une offre que les négociateurs du Rassemblement n’auraient pas refusée.
Alors même que le PS était prêt à sacrifier la tête de liste départementale du Nouveau Rhône (avec l’assentiment de son candidat, Bernard Chaverot), les écologistes n’auraient pas formulé cette demande pour Jean-Charles Kohlhaas qui menait la liste dans ce département et dans la région.
Ce début de négociation n’augure en revanche pas une éventuelle participation des écologistes et du Parti de gauche à un exécutif en cas de victoire de la gauche. C’est pourtant l’un des souhaits de Jean-Jack Queyranne, qui ne veut pas d’une majorité ingouvernable.
Les socialistes veulent éviter les situations compliquées du passé
En matière de contenu, les discussions avancent aussi lentement, mais plutôt vers l’union. “On a listé les points de désaccord et ils ne sont pas très nombreux. On a évoqué le Lyon-Turin, mais ça ne semble pas être un point de blocage. Nous allons poursuivre les discussions sur la gouvernance. Nous leur demandons un accord de gouvernance rigoureux, pour éviter certaines situations compliquées du mandat précédent. Nous ne voulons plus qu’un vice-président écologiste vote contre sa propre délibération”, explique un négociateur PS présent dans le groupe sur l’accord programmatique.
“Politiquement, ce serait incompréhensible de ne pas s’allier”
“Ils sont assez réceptifs. Ils ont pris une claque dimanche soir et ils ne sont pas en position de fanfaronner”, pointe un autre socialiste. En fin de matinée, l’accord semble acquis, à défaut d’être proche. “Politiquement, ce serait incompréhensible de ne pas s’allier”, souffle un candidat communiste. “Ces heures de négociation de cette nuit n’ont pas servi à grand-chose, mais ça fait partie du folklore de la fusion”, s’amuse un proche de Jean-Jack Queyranne. Le président du conseil régional sortant a ouvert les réunions de travail avant de partir se reposer vers 3h du matin, toujours à la recherche des résultats définitifs.
De la difficulté du rassemblement
Au cours de la soirée électorale de ce dimanche, les candidats du Rassemblement avaient alterné, dans leurs déclarations, le chaud et le froid. “Dans notre liste, certaines composantes ne veulent pas d’une alliance”, précisait un écologiste dès 20h. La décision finale de la signature de l’accord doit revenir à une assemblée représentative de leur mouvement, qui réunit des candidats encartés et des militants de la société civile. “On ne comprend pas grand-chose à leur mode de fonctionnement. Ils passent leur temps à faire des allers-retours entre la salle des négociations et leur assemblée”, pointe un communiste.
Entre les potentiels alliés du PS au second tour, les états d’esprit tranchaient radicalement à l’ouverture des négociations ce lundi à 1 heure du matin. Les communistes exprimaient un grand soulagement d’avoir atteint la barre des 5 %, qui leur permet de fusionner. Les candidats du Rassemblement étalaient leur amertume de n’avoir pas trouvé leur place dans une campagne où les thématiques nationales et sécuritaires l’ont emporté. Leur score, une dizaine de points, en dessous de leurs espérances, les a douchés. Depuis lundi 1h, ils se montrent plus renfermés que leurs éventuels partenaires. Et les négociations ont débuté de la manière qu’ils redoutaient.
Un responsable de la liste nous avait confié, en début de semaine dernière, que la présence du directeur de campagne de Jean-Jack Queyranne de Jérôme Safar (candidat du PS aux municipales de Grenoble en 2014 où il avait refusé l’alliance avec les écologistes), serait un très mauvais signal. C’est pourtant Jérôme Safar qui est allé les inviter à rejoindre les salles de travail, dans un climat glacial. “À la différence des autres partis, ils doivent aussi veiller à conserver l’unité de leur rassemblement et, pour avoir discuté avec eux, ce n’est pas simple. Mais pour l’instant, ils sont encore ensemble”, rigolait un proche de Cécile Cukierman au petit matin.
QUOI ?????????? J'apprends l'âge de JJ Queyranne. Je le pensais plus jeune.... 70 ANS............... cela ferait un Président qui aurait, pour la 2e région de France, entre 70 et 76 ans !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Hors de question. Il faut se mobiliser............ Il faut un président de compétence. Je voterai Wauquiez et pas Queyranne. On ne peut pas toujours regarder le parti politique, il faut regarder aussi les aptitudes......