Selon des informations recueillies par Lyon Capitale, le secrétaire d'État aux Sports lyonnais Thierry Braillard serait solidaire de la position prise mercredi par son mouvement, le Parti radical de gauche. Les trois ministres PRG menacent bien de quitter le Gouvernement s'ils ne sont pas entendus sur la réforme territoriale. En outre, un accord électoral avec le PS en vue des sénatoriales ne serait pas étranger aux tensions PS/PRG.
Du côté du Parti radical de gauche (PRG), on est clair : la menace de sécession du Gouvernement, c'est du sérieux ! Dans la torpeur estivale des congés parlementaires, le président du mouvement allié au Parti socialiste, Jean-Michel Baylet, a menacé dans une interview au Nouvel Observateur de quitter la coalition gouvernementale. En cause, la réforme territoriale, qui ne passe pas du côté du PRG.
Selon des informations recueillies par Lyon Capitale, le secrétaire d'État aux Sport lyonnais Thierry Braillard est effectivement "solidaire" de la position de son chef de parti. Si l'élu du Rhône est injoignable en cette période de congés politiques ("pas de réaction", fait savoir l'entourage du ministre), une source proche du PRG confirme que l'intéressé est "totalement solidaire de la position prise par Jean-Michel Baylet". Pour autant, il est peu probable que quiconque démissionne. A demi-mot, du côté du PRG, on "ne pense pas que l'on doive aller jusqu'à la démission".
Le PRG inquiet pour les territoires ruraux
Raisons de la fronde ? Pas seulement la réforme territoriale. "Jean-Michel Baylet n'a pas tout dit hier (mercredi). Il y a deux problèmes, un dont il a parlé, c'est la réforme territoriale, et un autre dont il n'a pas parlé", rapporte notre source. Sur la réforme territoriale, le PRG estime que "dans les milieux très ruraux, l'absence de conseils généraux serait très préjudiciable" et "ne serait pas compensée par les autres collectivités, comme les métropoles". Les Assises de la ruralité, annoncées pour l'automne par le Premier ministre Manuel Valls, "devraient aboutir à des conclusions proches des positions du PRG". Les deux partis ne sont donc pas irréconciliables. Le camp Baylet regrette tout de même une forme de délaissement de la part de François Hollande. "Au moment des discussions sur la réforme, nous avons été reçus entre les Verts et le PC !", regrette ce responsable du parti de Thierry Braillard. Or le statut de dernier allié du PS aurait dû faire changer le PRG de dimension. C'est du moins ce qu'estiment Jean-Michel Baylet et ses amis.
Les sénatoriales au cœur des tensions
Mais ce n'est pas le seul problème. Le PRG est également mécontent du sort que lui réservent les socialistes en vue des élections sénatoriales de septembre. Un accord existe entre les deux partis alliés. Signé à l'époque par l'ancien Premier secrétaire du PS Harlem Désir, "il n'est absolument pas respecté" aujourd'hui par Jean-Christophe Cambadélis, son successeur. Interrogé par Le Monde il y a quelques jours, le numéro 2 du PRG Guillaume Lacroix détaillait la teneur de l'accord : "La garantie habituelle pour les postes des sortants, ainsi que cinq nouvelles places pour le PRG". Or le Rhône fait partie des territoires qui provoquent des crispations. "La troisième place sur la liste du Rhône pose problème", dit sans détour Guillaume Lacroix.
Un strapontin très convoité, puisque récemment le Parti communiste local expliquait que, faute d'obtenir cette fameuse 3e place sur la liste de gauche, il partirait seul à la bataille, derrière Martial Passi. Conclusion : Gérard Collomb tient peut-être une partie de l'avenir du PRG au Gouvernement entre ses mains.
Ah, Braillard était au gouvernement ? Comme il n'y fait pas plus de choses qu'à l'Assemblée Nationale, ou, d'ailleurs, à tous les autres postes qu'il a occupé, on l'oublie facilement... Le parfait exemple exemple d'apparatchik politique qui ne fait que profiter d'une rente de position. Mais après tout, le premier responsable est bien l'électeur qui lui a permis d'arriver là, non ?
Mr. BRAILLARD, en s'en fout de ce fidèle porteur d'eau du cumulard COLLOMB. Et dire qu'il est aussi Ministre, certes fantôme d'un gouvernement sans cap ni convictions affirmée et qui ne ne gouverne que sous la pression du CAC 40, des marchés financiers, et des lobbys.