Une enquête a été ouverte, concernant la soirée de soutien à laquelle a participé Laurent Wauquiez, durant son voyage en Chine entre le 12 et le 17 février, pour le compte de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
La levée de fonds à laquelle a participé Laurent Wauquiez durant son voyage en Chine entre le 12 et le 17 février dernier n'a pas fini de faire parler. Selon Rue89Lyon, le président du conseil régional serait visé par une enquête préliminaire pour "détournement de fonds publics" alors que la justice cherche à savoir si le vice-président du parti LR a utilisé les deniers publics pour faire campagne pour François Fillon.
En février dernier, Laurent Wauquiez avait réalisé un voyage en Chine pour le compte du conseil régional d'Auvergne-Rhône-Alpes en compagnie d'une délégation d'une cinquantaine de chefs d'entreprise dans l'optique de "renforcer la coopération entre la région et la ville de Shanghai". Le 13 février à 21 heures dans un hôtel Sofitel de Shanghai a participé à une réunion de soutien à François Fillon. "Laurent Wauquiez, conseiller politique de François Fillon sera, ce lundi, l'invité du comité de soutien Chine pour une rencontre autour du redressement et du processus de réforme dans lequel doit s'engager notre pays", pouvait-on lire dans l'annonce du parti Les Républicains.
"On sait que ça ne mènera nulle part"
Cette levée de fonds n'avait pas manqué de faire réagir l'opposition PS qui avait demandé la "plus grande transparence" sur ce voyage et réclamé "le coût exact de ce déplacement". Stéphane Gemmani, conseiller régional du groupe PS, avait de lui-même transmis des éléments au procureur de la République de Lyon et saisi la commission nationale des comptes de campagne.
"Il y a eu une visite pour recueil de documents durant 10 à 15 min. On a été transparent et fourni ce que l'on nous a demandé", explique de son côté l'entourage de Laurent Wauquiez. Un proche du président du conseil régional assure "qu’aucun euro de la région n'a été dépensé. Il s'agissait d'un rendez-vous le soir sur du temps privé". Ce dernier semble d'ailleurs plutôt serein sur l’issue de la procédure : "On sait que ça ne mènera nulle part parce qu'il n'y a rien dans le dossier. D'ailleurs on n'a même pas pris d’avocat".