Asvel : retour sur le fiasco de la "grande salle"

Les dirigeants de l’Asvel ont annoncé mardi leur décision d’abandonner leur projet de salle d’une capacité 12 000 places. Un véritable camouflet pour une formation villeurbannaise en déclin.

Tout ça pour ça ! La décision prise, mardi, du club de basket de mettre fin à son projet d’une salle multifonction en raison de "contraintes techniques et financières", sonne comme un aveu d’échec. Pour justifier cet abandon, l'Asvel pointe du doigt la gourmandise de Home Box, propriétaire d'une parcelle sur le site choisi, qui a fait monter les enchères. "L'Asvel disposera un jour d'une grande salle de 10 000 places. Je ne sais pas où et quand", tente de relativiser le président de l’Asvel Gilles Moretton. Et pourtant, la déception – également très présente dans les rangs des salariés du club – est à la hauteur des promesses tenues ces dernières années. En juin 2011, la SPSM (Société de projet salle multifonction), dirigée alors par Antony Thiodet annonçait fièrement la construction d’une salle nommée Arena de 13 000 places, construite sur trois niveaux et capable d’accueillir les matches de l’Asvel, des rencontres de hockey ainsi que des concerts. Bref, un projet ambitieux estimé à 130 millions d’euros et implanté sur les anciens terrains d’ABB Entrelec, rue Léon-Blum à Villeurbanne.

L’offre de Ginon a été étudiée

Sauf que les dirigeants de l’Asvel ne trouvent pas les financements, malgré un rapprochement avec la société Lagardère Unlimited, et se voient contraints de réduire la voilure de leur projet initial. Se présente alors la proposition d’Olivier Ginon, PDG de GL Events d’une salle de 12 000 places démontable utilisée aux JO de Londres dont le coût avoisinait les 30 millions d’euros. Une offre étudiée par l’Asvel. "Seulement, le terrain de ABB Entrelec n’était pas adapté pour ce type de salle", confie Roland Tchénio, président de la société de projet de la salle multifonction. Puis vient le temps des doutes. L’Asvel, malgré la présence sur le parquet de l’Astroballe de Parker et Turiaf durant trois mois est mal au point sportivement (Villeurbanne a terminé douzième de la saison régulière et a été privée de play-offs, Ndlr). Le projet de la salle prend du plomb dans l’aile.

L’Asvel repart à zéro, Bret n'envisage pas une salle ailleurs qu’à Villeurbanne

Les dirigeants villeurbannais semblent naviguer à flots et les rumeurs enflent. L’implantation de la future salle de l’Asvel pourrait atterrir du côté de Gerland. Une hypothèse toujours pas envisagée par Jean-Paul Bret qui reste toutefois attentif aux prochaines avancées de ce dossier, pour l’heure complètement enterré. "L’Asvel doit se recentrer sur ses fondamentaux économiques et sportifs", affirme le maire de villeurbanne, fan inconditionnel de basket. "On ne va pas partir tout de suite dans la recherche d’un foncier", poursuit-il.

Quitte à laisser la piste de Gerland ressurgir ? "La Ville de Lyon a l’OL et le LOU avec leurs contraintes. Villeurbanne est lié à l’Asvel", répond-il du tac au tac. De son côté, Roland Tchénio affirme vouloir donner la priorité à Villeurbanne tout en laissant la porte ouverte à d’autres hypothèses : "On repart à zéro, soupire-t-il. Toutes les solutions sont envisageables. On réfléchit à toutes les opportunités" Quoi qu’il en soit, en attendant de futurs rebondissements, l’Asvel aspire à retrouver un brin de sérénité. Sans son Arena. "Nous devons consolider le club sportivement, indique Gilles Morreton qui tente de se rassurer comme il peut au sujet de l’abandon de son projet. "Regardez, pour le stade des Lumières, il y a eu également des annonces de dates non respectées"

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