Claude Puel estime que le résultat du match aller permet à l'OL de "conserver ses chances de qualification" pour la finale de la Ligue des champions. L’entraîneur lyonnais est convaincu que ses joueurs renverseront la vapeur mardi soir.
Comment s’est déroulée votre mise au vert ?
C’était très bien. Le cadre, au contact de la nature, nous a permis d’être au calme. Ce fut très intéressant. Comme avant le match face au Real Madrid on a passé trois jours ensemble loin des turpitudes et de la ville.
Avec le recul, que retenez-vous de ce match aller contre le Bayern ?
On a eu ce déficit lors de la première manche qui aurait pu être bien mieux réalisée, dans l'approche et l'attitude. Nous avons joué avec le frein à main et nous n'avons pas eu le temps de mieux gérer la supériorité numérique. Nous n'avons jamais réussi à nous libérer. Nous n'avons pas su jouer notre jeu tout simplement. La situation de ce match retour nous convient mieux. Mon groupe aime aller chercher un résultat dans la difficulté.
Entre la volonté de marquer et la nécessité de défendre, où se situe la limite idéale ?
Moi, je raisonne plus en me disant qu’on n’a pas le choix, et qu’il faudra l’emporter par deux buts d’écart. Ce qui nous laisse pas mal de possibilités. On se doit d'être costauds et entreprenants dans tous les domaines pour éviter de subir les contres. En Ligue des Champions, on a traversé pas mal de difficultés, mais quand il a fallu forcer la décision, on a su répondre présent.
Peut-on faire un parallèle entre Lisandro et Robben ?
Ce sont deux joueurs importants pour leur équipe mais pas avec les mêmes caractéristiques. Avant tout, Licha a besoin de partenaires à côté de lui, pour lui donner de bons ballons. Comme j’ai l’habitue de dire, c’est toute l’équipe qui doit répondre présent. Quand l’équipe répond présent, les grands joueurs sortent toujours du lot.
Avez-vous déjà désigné des tireurs, en cas de penalties ?
Non, on n’a pas de liste de tireurs. On n’a pas étudié ce cas de figure car je ne pense pas que le match se terminera aux tirs au but. De toute façon, je sais que que nous avons des joueurs performants dans cet exercice.
On ressent un réel engouement à Lyon pour cette rencontre…
Les joueurs du Bayern ont reconnu n'avoir jamais vu un tel engouement dans leur stade et une telle pression. Il faut leur rendre la pareille et faire de Gerland un stade magnifique. C'est avec le public que nous irons chercher la qualification. Une demi-finale est quelque chose de particulier. Il est important de sentir une grosse ambiance. Le soutien du public va être très important.
Êtes-vous impatient d’être à mardi soir ?
Oui ! On a envie de jouer cette rencontre comme les joueurs, le staff, les dirigeants et le public. J'ai hâte que ce match commence.
Parmi les quatre clubs présents en demi-finales : l'OL, le Bayern, Barcelone et l'Inter, il y a trois gros acheteurs et vous qui vendez vos joueurs. Avez-vous l'impression de donner la leçon ?
Non, on n'a pas de leçons à donner. L’Olympique Lyonnais fait partie des meilleurs clubs européens concernant la régularité. Il faut continuer de franchir des paliers pour que l’OL soit plus reconnu sur la scène européenne. On n'a pas à souffrir de la comparaison même si on a une manne financière moins importante que celle des trois autres équipes encore en lice.