Ce dimanche 26 mai 2013, aura lieu la 4e édition de la course « Courir pour Elles », au Parc de Lacroix-Laval. Un événement solidaire pour lutter contre le cancer chez la femme. Rencontre avec la présidente de l'association, Sophie Moreau.
Lyon Capitale : Cette année encore, le nombre de participantes a augmenté. L'année prochaine, l'objectif sera-t-il encore revu à la hausse ?
Sophie Moreau : Nous avons bloqué les inscriptions à 7 000 participantes. En amont de l'événement, on avait décidé d'ores et déjà de cette limite. Pour l'année prochaine, on ne diminuera pas le nombre d'inscrits. Par rapport aux dons, on a beaucoup de frais qui sont inhérents aux intempéries. Donc on a plus de dépenses et nos bénéfices sont moins importants. A cause du mauvais temps, nous avons acheté plein de nouvelles choses que ce n'était pas prévu.
Courir pour Elles est assurément un événement majeur dans la région. Avez-vous réussi à obtenir des aides des collectivités locales ?
Nous recevons une très faible participation d'aides financières publiques. Heureusement, nos partenaires privés sont là pour nous aider à organiser cet événement. Les partenaires publics n'ont pas d'argent, pas de budget. La santé n'est pas une priorité du monde politique, aujourd'hui. En tout cas, il y a des budgets qui partent ailleurs. C'est un vrai problème. On met des fonds dans l'armée, dans le football, mais pas dans un événement caritatif qui mobilise les femmes. Par exemple, le marathon de Lyon est énormément aidé par la ville. Dans notre cas, nous n'avons rien reçu.
D'où provienne la majorité des femmes qui vont courir dimanche ?
Une grosse majorité des participantes viennent du Rhône. Mais de plus en plus chaque année, il y a une mobilisation des départements de la région Rhône-Alpes. Pour cette édition, 7% de femmes viennent de l'Ain, 7% de l'Isère. Nous avons même des inscrites qui habitent dans le Jura.
Le message que vous faites passer, dépasse donc la limite du Rhône...
On se rend compte qu'il y a un vrai message qui se transmet. Il n'y a pas de frontière. Le message de prévention que l'on passe s'infiltre partout. Nous avons travaillé avec la Chambre régionale de la culture auprès des agricultrices. Cela dépasse le cadre du Rhône. On tente aussi de collaborer avec les écoles. Nous venons de faire une intervention à l'ESSSE (Ecole Santé Social Sud-Est) où là, on a sensibilisé les jeunes femmes aux problèmes du cancer. Il ne faut pas croire qu'il n'y a que les femmes de 55 ans qui sont touchées.
A long terme, quelles sont donc vos ambitions ?
Nous sommes encore une petite association. Nous faisons avec nos moyens. Mais nous gardons de grandes ambitions car le moment est tragique, les chiffres sont là (le nombre de nouveaux cas de cancers est de 365 500 par an). On va se mettre en action. Il y a un gros potentiel, avec un gros capital sympathie. Les gens savent très bien que c'est un projet caritatif qui a une âme, de la contenance. Ce n'est pas l'événement la Parisienne (course contre le cancer à Paris) qui fait dans le marketing avec un dossard à 35 euros alors qu'à Courir pour Elles, il faut verser 16 euros dont 9 euros revient directement aux associations de lutte contre le cancer. C'est un vrai événement caritatif généreux.
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