EXCLUSIF - C’est un Jean-Michel Aulas d’humeur badine qui nous a reçu durant une bonne heure au siège de Cegid, son entreprise spécialisée dans les logiciels de gestion. Dans cet entretien, JMA évoque la situation sportive de son club en restant évasif sur le cas de son entraîneur. Quant au projet du Grand Stade, il en profite pour égratigner les opposants politiques. Extraits.
Claude Puel
"Un entraîneur, quand il a des résultats, il est bien plus libre que lorsqu’il n’en a pas (sourire). Et s’il n’en a pas, il devient comme tout entraîneur ou chef d’entreprise, complètement dépendant du marché et de ceux qui décident du marché. Dans son cas, le marché, ce sont les résultats sportifs. Et les décideurs, c’est le conseil d’administration que je représente. Ceci dit, je ne mets pas de pression au jour le jour sur l’entraîneur. Sur qui doit jouer, sur le schéma tactique à adopter. C’est une forme de délégation. Ce qui n’exclut pas le contrôle, bien au contraire. Et les sanctions. Quand on est dans un environnement de liberté, on revendique aussi la responsabilité du résultat. Et ça va me bien ainsi."
Un OL sans titre ?
"C’est le genre de questions que je ne me pose même pas. Il y a tellement de choses qui entrent en ligne de compte... Aujourd'hui, il est sous contrat (Claude Puel) et c’est toujours préférable pour un grand club de respecter les contrats. Plutôt que d’avoir des changements au cours du contrat, qui sont difficiles à gérer, qui laissent des séquelles. Ceci étant, tout est possible. Ne pas gagner de titre serait gênant...mais en gagner sans être en adéquation avec les valeurs du clubs, les valeurs qui me tiennent à coeur, ça deviendrait problématique. Souvenez-vous de l'année ou l’on a réussi le doublé championnat-Coupe de France : on n’a pas gardé l’entraîneur (Alain Perrin licencié le 17 juin 2008, NDLR)."
Le Grand Stade (au sujet des opposants politiques)
"J'ai envie de leur dire : pensez à l’intérêt général et non pas à votre propre intérêt. Cette réussite doit être collective. On le voit bien, ce sujet est devenu politique, parce que c’est un bon thème. Toute personne normalement constituée ne peut pas dire que le stade des Lumières est un projet qui est mal ficelé. Ou qu’il ne va pas dans l’intérêt général. Il faut être amnésique, aveugle ou de mauvaise foi pour prétendre le contraire. Ce projet du Grand Stade, n’est pas un projet politique mais d’intérêt général qui, sur le plan économique, social et de l’image, est indispensable à Lyon, au département du Rhône, au Grand Lyon et à la France. Tout homme politique a le devoir de s’associer au projet, même s’il doit à un moment donné avaler une couleuvre. C’est ça le véritable sens politique qu’on doit donner à l’action de tous les jours."
Actionnaire du LOU Rugby
"J’ai été tenté par le passé, aujourd'hui, je vais être amené à le faire pour saluer la constance dans l’investissement de personnes comme Olivier Ginon (GL Events) ainsi que la compétence de Yvan Patet (président du LOU) qui, contre vents et marées, a su tenir le cap. Alors, oui, je vais aider le LOU, car c’est également un sujet d’intérêt général : c’est bien que Lyon ait une équipe de rugby évoluant en Top 14. On a investi dans le stade de Gerland bien qu’on a vocation à s’en aller dans les prochaines années. Personne ne le sait, mais nous continuons à investir dans les aménagements : écrans géants, loges, nouvelle pelouse chauffée par le sol grâce un système de photosynthèse. Si le LOU monte en Top14, il sera ainsi possible qu’ils évoluent à Gerland grâce à cet investissement de l’OL. Ce n’est pas la ville qui a payé ces travaux, comme l’a laissé entendre Etienne Tête (Lyon Capitale - janvier 2011). D’ailleurs, il faudra féliciter son successeur à la mairie, car il arrive à faire payer à l’OL ce que lui n’arrivait pas à faire !"
Retrouvez cet entretien de Jean-Michel Aulas (4 pages) dans le magazine Lyon Capitale, en vente ce vendredi 25 février chez votre marchand de journaux.
Si l’intérêt général (économique) du grand stade est, par exemple, de multiplier les ventes de maillots au gout douteux et au prix exorbitant, alors je préfère être un mauvais citoyen et garder mes sous dans mon porte-monnaie. S’il faut sacrifier les considérations morales à l’idole « croissance économique » autant faire la guerre, cela a souvent fait ses preuves en la matière, pourquoi pas à la Libye qui connait des troubles intérieurs? Au surplus il n’est pas si sur que le « stade des illuminés » engendrerait du profit. En Angleterre ou en Espagne, où le football est encore plus populaire qu’en France , pratiquement tous les clubs souffrent d’endettement chronique…
La règle du participe passé semble vous avoir échappé à Lyon Capital. Dès la première phrase : 'C’est un Jean-Michel Aulas d’humeur badine qui nous a reçuS...'. Il a reçu qui ? Nous. Qui est placé avant. Donc on accorde avec 'nous' qui est pluriel. Niveau 5ème, de mémoire... Résultat, je n'ai même pas lu la suite. Désolé...NB : on croirait croire le site OLweb qui lui aussi est truffé de fautes...
On croirait lire (je ne suis pas journaliste...).
je précise à SBL que le contenu de cet article est bien plus riche que le contenant ... ne vous en déplaise ! apparemment vous ne lisez pas l'article parce qu'il comporterait ce qui n'est finalement qu'une boulette matérielle, et vous dites vous baigner dans la littérature des contributeurs des forums OL puisque vous apportez la comparaison ? eh bien, voulez vous que je vous fasse l'affront de reporter un extrait de vos lectures ? Mais vous préferez l'esquive plutot que d'affronter le sujet, mais à votre décharge, il faut dire que vous etes à bonne école !
Mais qu'est-ce qu'il me raconte, lui ? Je lis des fois le site de l'OL et j'y trouve beaucoup de fautes. Et il me semble avoir le droit de le signaler et de faire le choix de ne pas lire. Comme Lyon capitale. Point. Après il peut déblatérer encore s'il a le temps...
Larousse des difficultés de la langue française : « nous, employé comme pluriel de majesté ou de modestie, est mis pour je. De ce fait, seul, dans la phrase, le verbe dont il est sujet se met au pluriel (mais non les adjectifs ou participes) […] S’il s’agit d’une femme, il faut le féminin : nous sommes certaine que… »
par contre l'autre erreur de l'article ne m'avait pas échappé. L'auteur avait écrit 'à un moment donner' Mais je vois que ça été rectifié ;)Sur le fond, l'article est intéressant. J'aurais tendance à être d'accord avec leibgeber. J'ai du mal à voir l'intérêt général de ce projet, même s'il est vrai qu'il peut présenter un intérêt pour une partie de la population. Mais toutes les villes n'ont pas besoin d'un grand stade et d'une grande équipe de football pour rayonner à l'international. Notre voisin Genève a-t-il besoin de cela pour cultiver sa renommée? Nous avons déjà une grande équipe et nous avons un stade qui tient la route à Gerland. Il est vrai qu'en tant qu'amateur de l'OL, le projet du grand stade me parait séduisant. Mais en pesant les différents arguments qui peuvent être développés pour ou contre, j'avoue avoir du mal à me positionner vis-à-vis de ce projet. De plus Aulas affirme vouloir investir dans le capital du LOU. Cela semble bien l'arranger que cette équipe soit sur le point de monter en Top 14. L'équipe de rugby aurait tout intérêt à disposer d'un stade adapté à l'élite. Gerland serait l'endroit idéal. Mais Aulas ne nous a-t-il pas déjà affirmé que le stade commençait à s'affaisser en raison des ondulations que provoquent les supporters? Ce problème semble lui échapper lorsqu'il parle du LOU
Bien noté sauf que : - pourquoi ne pas mettre 'Lyon Capitale' plutôt que 'nous', ce qui enlèverait toute ambiguïté ? - pouvez-vous m'assurer que seule une personne s'est déplacée pour recueillir le témoignage d'une personnalité comme Aulas ? Vraiment ?Allez, sans rancune 😉
@SBL : Oui, un seul journaliste était présent.
Oui Jean Mimi, nous voici revenu au temps des Rois où l’intérêt particulier des possédants valait comme intérêt général. Il suffit de s’acoquiner avec nos élus qui plus est, socialistes, pour que les désirs des puissants deviennent réalité. Détruire le cadre de vie d’une grande partie des habitants de l’Est lyonnais, Jean Mimi s’en fout, car ce sont de petites gens sans intérêt pour son business. Détruire 50ha de terres agricoles pour y amener 60000 supporters dont 50000 viennent en bagnole, Jean Mim s’en fout, la préservation de la planète est le dernier de ses soucis Que les riverains soient contraints de vivre au rythme des matchs de foot, Jean Mim s’en fout car les riverains sont des gens égoïstes, c’est bien connu. Le grand souhait de Jean Mimi, c’est de supprimer les riverains ! Le foot business est indispensable à la France et mérite des sacrifices et des sacrifiés, en somme notre Jean Mimi est un véritable gourou, avec son temple du soleil ou plutôt des lumières. Il a ses adeptes, mais heureusement il y a encore des gens capables de s’indigner, ceux qui ont un cerveau entre les oreilles et non un ballon de foot