Alexandre Lacazette a été sacré hier soir “Lion d’or” 2014, lors de la 12e édition des Lions du sport, organisée à l’opéra de Lyon. L’attaquant de l’OL a devancé le gymnaste Cyril Thommasone (argent) et la discobole Mélina Robert-Michon (bronze). Retour sur cet événement.
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Le Lion d’or de Lacazette
Une victoire amplement méritée. Si les représentants du monde sportif lyonnais ont par le passé (légitimement) été agacés de voir toujours l’emporter un joueur de l’OL, le sacre d’Alexandre Lacazette a, lui, plutôt été salué car le footballeur incarne une réussite lyonnaise. L’actuel meilleur buteur de Ligue 1 (21 buts) ne manque jamais l’occasion de rappeler qu’il a débuté le football au club de l’Élan sportif dans le 8e arrondissement. Les 2e et 3e places de Cyril Thommasone et Mélina Robert-Michon ont également fait l’unanimité.
L’opéra de Lyon
Sans trahir de grand secret, la plupart des convives de ces Lions du sport 2014 n’avaient jamais mis les pieds à l’opéra. Les sportifs et les dirigeants lyonnais ont donc pu découvrir, le temps d’une soirée, cet espace dédié à la culture. Si l’idée de réunir la culture et le sport est excellente, le lieu a en revanche posé quelques difficultés (lire On n’a pas aimé).
Les intermèdes artistiques
Pour ses premiers “Lions” en costume d’adjoint aux sports, Yann Cucherat avait décidé d’apporter sa patte personnelle à la cérémonie imaginée en 2003 par son prédécesseur, Thierry Braillard. L’ancien gymnaste a fait preuve de créativité puisque, une fois n’est pas coutume, les intermèdes avaient une véritable touche artistique. Exit les chanteurs de seconde zone, remplacés par des numéros d’acrobatie de grande qualité.
On n’a pas aimé
L’organisation de la soirée
Si la partie artistique et animation (Philippe Montanay au micro) – malgré la présence sur scène d’une comique pas toujours très drôle – ont tenu la route, le temps a paru long. Vraiment trop long. Dans une salle guère adaptée (trop petite pour accueillir autant de monde, les personnes installées sur les balcons devaient bien se pencher pour tout voir), la soirée prévue à 19h45 a débuté avec plus d’une heure de retard, pour se conclure vers 23h. Pis, réduction des budgets oblige, le buffet n’a guère permis de quitter l’opéra le ventre plein. Du côté des médias, chargés de relayer cet événement mais installés au 2e balcon, cela n’a pas été de tout repos pour observer, photographier, filmer...
Manque d’interactivité
Faute d’accord avec la chaîne locale Télé Lyon Métrople (TLM) voire avec un site Internet, aucun média lyonnais n’a retransmis la cérémonie. De surcroît, l’événement a quasiment été ignoré des réseaux sociaux puisque aucun hashtag (mot-clé) n’avait été créé pour l’occasion. Pourquoi ne pas imaginer en février 2016 de faire défiler les tweets des internautes sur un écran ?
Espoir, quel espoir ?
Cette année, Yann Cucherat avait décidé de changer la formule. À l’image des Étoiles du sport, chaque nommé (ils étaient dix) était accompagné d’un jeune espoir. Un bon concept, mais il aurait fallu récompenser l’un d’entre eux. Comme on ne cesse de l’écrire dans nos colonnes (ce que n’a pas manqué de relever Gérard Collomb en signe de clin d’œil dans son discours), Lyon peut se targuer d’être la capitale du sport en France (voir Lyon Capitale-le mensuel de mai 2014). Alors autant valoriser ses jeunes talents. Surtout que, c’est bien connu, on se souvient toujours de son premier trophée.
