Que Tony Parker peut-il apporter à l'ASVEL ?

Il a signé. Après avoir slalomé entre les "ptet ben qu'oui" et les "ptet ben que non" pour cause d'autres chats à fouetter au championnat d'Europe de basket et, surtout, de problèmes d'assurance, avec la NBA, le Directeur Général des Opérations Basket de l'ASVEL enfilera donc le maillot vert pour le modeste salaire de 1500 euros par mois. Un coup de tonnerre pour la Pro A et à l'ASVEL qui ne manque pas de soulever quelques questions. Dont voici les réponses.

Pour combien de temps ?

On n'en sait rien puisque sa venue est due à la grève (des propriétaires !), le fameux lock-out, qui sévit en NBA pour des questions, notamment, de répartition des bénéfices. A quelques exceptions près, chaque joueur NBA ayant signé en Europe a dans son contrat une clause lui permettant de sauter dans le premier avion en cas d'arrêt du lock-out et donc de reprises de la saison. En théorie, Parker peut donc partir demain. Mais dernièrement les négociations étaient si peu avancées qu'on annonçait l'annulation effective du début du championnat voire l'annulation pure et simple de la saison (beaucoup plus improbable, vu les enjeux financiers) qui laisserait Parker a disposition toute l'année. Problème : du jour au lendemain tout peut basculer. On peut néanmoins espérer, comme ç'avait été le cas en 1999, que la saison NBA soit raccourcie et ne débute qu'en janvier. Ce qui laisserait Tony Parker à disposition jusqu'à la fin de l'année.

Que va-t-il apporter ?

Un prestige médiatique pour commencer : un formidable coup de projecteur sur l'ASVEL et le championnat de France, dont d'un coup de baguette magique tous les médias vont redécouvrir qu'il existe. C'est d'ailleurs sans doute le but premier de l'ASVEL et de Tony Parker (au-delà de la possibilité pour lui de s'entretenir dans un contexte compétitif). La signature de Parker c'est celle du meilleur meneur de jeu européen, et de, à la louche, selon les jours et les saisons, l'un des cinq à dix meilleurs mondiaux : trois titres NBA, un titre de meilleur joueur des finales NBA, trois All-Star Game.
Bref, on n'a pas eu une une star de ce calibre en France depuis des lustres. Et si c'est le cas elle avait 35 ans. A 29 ans, Parker, on l'a vu à l'Euro est au sommet de son art. Rapide comme l'éclair, adroit comme jamais, capable de claquer 30 points quand il veut et d'emmener son équipe à la victoire quasiment sur commande. En Pro A, il n'existe que peu de joueurs, pour ne pas dire aucun, capable de l'arrêter individuellement. Et les défenses risquent de se focaliser tellement sur lui qu'elles libéreront involontairement d'autres joueurs. On pense à Dijon Thompson notamment. Car on l'oublie trop souvent Parker est aussi un excellent passeur qui sait jouer pour les autres et un vrai meneur d'hommes.

Va-t-il connaître des problèmes d'adaptation ?

- A la Pro A, sans doute pas. Rappelons qu'il y a déjà joué il y a un peu plus de dix ans avec le Paris Racing. Parker est un caméléon, à l'aise dans toutes les formes de jeu, surtout depuis qu'il a un shoot fiable pour contourner les défenses de zone. Le profil athlétique de la Pro A devrait lui aller comme un gant, lui qui aime courir. Peut-être risque-t-il néanmoins un petit coup de mou consécutif à un Euro particulièrement fatigant.
- A son équipe sûrement plus, ou plutôt l'inverse, d'autant que durant les premiers matches de la saison, l'Américain Phil Goss et le jeune Léo Westermann en Euroligue avaient plutôt bien tenu les rênes. Parker a la mène et il faut tout revoir, y compris le rôle de chacun. Le risque est alors d'avoir une équipe qui penche dangereusement à l'arrière, étant donné le niveau guère satisfaisant affiché par les intérieurs Hilton Armstrong (venu de NBA lui aussi mais au pedigree bien moins classieux et qui, on veut bien prendre les paris, a tout de l'erreur de casting) et Jamie Skeen. Par chance, Parker jouera avec l'entraîneur qui l'a formé et qu'il a choisi pour l'ASVEL, Pierre Vincent.

Quel est le risque d'une Parker dépendance ?

Il est total. L'équipe de France a connu cela pendant des années. Parker est un joueur si fort et si rapide qu'on est parfois tenté de lui filer les clés du camion et de s'asseoir à l'arrière pour regarder. Ce qui serait la pire des choses pour l'ASVEL. Tout dépend alors de l'implication et du temps de jeu du joueur, qui n'a sûrement pas envie de se cramer avant une éventuelle saison NBA.
Mais Parker apportera également beaucoup aux jeunes joueurs de l'équipe qui bénéficieront d'un meneur de jeu et d'un mentor pour les faire progresser à grande vitesse. A lui et son entraîneur d'être suffisamment intelligents (et ils le sont) pour rendre la chose gérable. Surtout si Parker est performant mais doit repartir aux Etats-Unis au bout de quelques semaines. L'ASVEL se retrouverait alors face à un grand vide et Parker aurait une belle tête de cadeau empoisonné.

Avec Parker l'ASVEL se serait-elle qualifiée pour l'Euroligue ?

Avec des si... on connaît l'histoire. Or l'ASVEL n'est pas passé si loin et avec un Parker dans sa forme de l'Euro, et préparé a minima avec l'équipe sans doute l'ASVEL avait-elle ses chances. Mais là on parle du passé. Et puis il reste l'Eurocoupe qui, si elle est moins rémunératrice, n'est pas une compétition au rabais.
A supposer que Parker reste toute la saison, l'ASVEL peut-il être champion ?
Avec un joueur d'un tel niveau oui. Mais à condition que l'équipe se mette au diapason car il ne gagnera pas tout seul. Or la Pro A est un championnat dense et quelques équipes ont l'effectif pour contrer l'ASVEL, comme Gravelines ou Nancy où évolue une autre star NBA, Nicolas Batum. Mais pour l'instant la question n'est pas là. Parker sous le maillot de l'ASVEL c'est déjà historique, pour le reste, le ciel peut attendre.

Que Tony Parker peut-il apporter à l'ASVEL ?

Il a signé. Après avoir slalomé entre les "ptet ben qu'oui" et les "ptet ben que non" pour cause d'autres chats à fouetter au championnat d'Europe de basket et, surtout, de problèmes d'assurance, avec la NBA, le Directeur Général des Opérations Basket de l'ASVEL enfilera donc le maillot vert pour le modeste salaire de 1500 euros par mois. Un coup de tonnerre pour la Pro A et à l'ASVEL qui ne manque pas de soulever quelques questions. Dont voici les réponses.

Pour combien de temps ?

On n'en sait rien puisque sa venue est due à la grève (des propriétaires !), le fameux lock-out, qui sévit en NBA pour des questions, notamment, de répartition des bénéfices. A quelques exceptions près, chaque joueur NBA ayant signé en Europe a dans son contrat une clause lui permettant de sauter dans le premier avion en cas d'arrêt du lock-out et donc de reprises de la saison. En théorie, Parker peut donc partir demain. Mais dernièrement les négociations étaient si peu avancées qu'on annonçait l'annulation effective du début du championnat voire l'annulation pure et simple de la saison (beaucoup plus improbable, vu les enjeux financiers) qui laisserait Parker a disposition toute l'année. Problème : du jour au lendemain tout peut basculer. On peut néanmoins espérer, comme ç'avait été le cas en 1999, que la saison NBA soit raccourcie et ne débute qu'en janvier. Ce qui laisserait Tony Parker à disposition jusqu'à la fin de l'année.

Que va-t-il apporter ?

Un prestige médiatique pour commencer : un formidable coup de projecteur sur l'ASVEL et le championnat de France, dont d'un coup de baguette magique tous les médias vont redécouvrir qu'il existe. C'est d'ailleurs sans doute le but premier de l'ASVEL et de Tony Parker (au-delà de la possibilité pour lui de s'entretenir dans un contexte compétitif). La signature de Parker c'est celle du meilleur meneur de jeu européen, et de, à la louche, selon les jours et les saisons, l'un des cinq à dix meilleurs mondiaux : trois titres NBA, un titre de meilleur joueur des finales NBA, trois All-Star Game.

Bref, on n'a pas eu une une star de ce calibre en France depuis des lustres. Et si c'est le cas elle avait 35 ans. A 29 ans, Parker, on l'a vu à l'Euro est au sommet de son art. Rapide comme l'éclair, adroit comme jamais, capable de claquer 30 points quand il veut et d'emmener son équipe à la victoire quasiment sur commande. En Pro A, il n'existe que peu de joueurs, pour ne pas dire aucun, capable de l'arrêter individuellement. Et les défenses risquent de se focaliser tellement sur lui qu'elles libéreront involontairement d'autres joueurs. On pense à Dijon Thompson notamment. Car on l'oublie trop souvent Parker est aussi un excellent passeur qui sait jouer pour les autres et un vrai meneur d'hommes.

Va-t-il connaître des problèmes d'adaptation ?

- A la Pro A, sans doute pas. Rappelons qu'il y a déjà joué il y a un peu plus de dix ans avec le Paris Racing. Parker est un caméléon, à l'aise dans toutes les formes de jeu, surtout depuis qu'il a un shoot fiable pour contourner les défenses de zone. Le profil athlétique de la Pro A devrait lui aller comme un gant, lui qui aime courir. Peut-être risque-t-il néanmoins un petit coup de mou consécutif à un Euro particulièrement fatigant.

- A son équipe sûrement plus, ou plutôt l'inverse, d'autant que durant les premiers matches de la saison, l'Américain Phil Goss et le jeune Léo Westermann en Euroligue avaient plutôt bien tenu les rênes. Parker a la mène et il faut tout revoir, y compris le rôle de chacun. Le risque est alors d'avoir une équipe qui penche dangereusement à l'arrière, étant donné le niveau guère satisfaisant affiché par les intérieurs Hilton Armstrong (venu de NBA lui aussi mais au pedigree bien moins classieux et qui, on veut bien prendre les paris, a tout de l'erreur de casting) et Jamie Skeen. Par chance, Parker jouera avec l'entraîneur qui l'a formé et qu'il a choisi pour l'ASVEL, Pierre Vincent.

Quel est le risque d'une Parker dépendance ?

Il est total. L'équipe de France a connu cela pendant des années. Parker est un joueur si fort et si rapide qu'on est parfois tenté de lui filer les clés du camion et de s'asseoir à l'arrière pour regarder. Ce qui serait la pire des choses pour l'ASVEL. Tout dépend alors de l'implication et du temps de jeu du joueur, qui n'a sûrement pas envie de se cramer avant une éventuelle saison NBA.

Mais Parker apportera également beaucoup aux jeunes joueurs de l'équipe qui bénéficieront d'un meneur de jeu et d'un mentor pour les faire progresser à grande vitesse. A lui et son entraîneur d'être suffisamment intelligents (et ils le sont) pour rendre la chose gérable. Surtout si Parker est performant mais doit repartir aux Etats-Unis au bout de quelques semaines. L'ASVEL se retrouverait alors face à un grand vide et Parker aurait une belle tête de cadeau empoisonné.

Avec Parker l'ASVEL se serait-elle qualifiée pour l'Euroligue ?

Avec des si... on connaît l'histoire. Or l'ASVEL n'est pas passé si loin et avec un Parker dans sa forme de l'Euro, et préparé a minima avec l'équipe sans doute l'ASVEL avait-elle ses chances. Mais là on parle du passé. Et puis il reste l'Eurocoupe qui, si elle est moins rémunératrice, n'est pas une compétition au rabais.

A supposer que Parker reste toute la saison, l'ASVEL peut-il être champion ?

Avec un joueur d'un tel niveau oui. Mais à condition que l'équipe se mette au diapason car il ne gagnera pas tout seul. Or la Pro A est un championnat dense et quelques équipes ont l'effectif pour contrer l'ASVEL, comme Gravelines ou Nancy où évolue une autre star NBA, Nicolas Batum. Mais pour l'instant la question n'est pas là. Parker sous le maillot de l'ASVEL c'est déjà historique, pour le reste, le ciel peut attendre.

Lire aussi : Moretton : "Une grande générosité de Tony Parker" (audio)

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