Le directeur sportif des Rouges et Noirs s’apprête à vivre vendredi soir (20h) sur le terrain de Clermont son premier match sur un banc de Top 14.
Lyon Capitale : Quel sentiment prédomine à l’idée de disputer ce premier match de la saison ?
Raphaël Saint-André : Tout d’abord, c’est une immense fierté. Une fierté pour Lyon qui culturellement est une ville de rugby. On s’est tellement démené la saison dernière pour accéder à l’élite que désormais on va pouvoir y goûter. Je ne vais pas vous mentir, il y a une certaine appréhension liée à un saut dans l’inconnu. Il va falloir faire cet apprentissage du haut niveau. D’autant que nous avons un calendrier extrêmement compliqué. Nous allons affronter d’entrée des équipes qui ne sont pas handicapés par la perte d’internationaux (l’équipe de France de rugby disputera la Coupe du monde du 9 septembre au 23 octobre en Nouvelle-Zélande, Ndlr). Puis, nous allons devoir nous passer de onze joueurs pour ce premier match de la saison qui plus est contre une formation expérimentée.
Vous êtes donc pessimiste ?
Sur le début de saison, je dis que ça va être difficile. On va dire, qu’on va en baver sur les sept premiers matches. Mais je crois en mon groupe. Depuis le début de la saison, les joueurs se donnent à fond aux entraînements. Ils sont impliqués, investis et travaillent énormément pour répondre présents. Nous avons une carte à jouer. Ce Top 14, c’est une découverte et nous allons vite apprendre. Vous savez, le LOU fait office de Petit Poucet du Championnat mais ce que je souhaite avant tout, c’est que même si nous allons tomber contre plus forts que nous, nous devons toujours afficher un état d’esprit irréprochable. En somme, le message, c’est de ne jamais rien lâcher sur le terrain. Sortir du terrain avec le sentiment d’avoir tout donné.
A titre personnel, que ressentez-vous comme jeune entraîneur à quelques heures de vos débuts en Top 14 ?
C’est sympa de dire que je suis jeune à 40 ans (rires). Plus sérieusement, je ressens une immense joie, une fierté. A l’image des joueurs, des salariés du club, il y a une certaine excitation. Depuis la fin de saison, on parle de ce Top 14, et là, l’heure est venue de passer à la pratique (sourire). C’est forcément particulier pour moi, puisqu’on débute par ce match à Clermont, un club que je connais bien (il a joué à l’ASM de 1990 à 1996). J’ai connu de beaux moments là-bas. Mais je pense sincèrement que je vais surtout avoir un petit pincement au cœur lorsque je vais rentrer sur la pelouse de Gerland pour la réception du Stade Toulousain (le dimanche 4 septembre à 21h).