Analyse - Opposé à une formation de Monaco très solide, l’OL n'a jamais paru en mesure de prendre le jeu à son compte et de faire la différence. De quoi nourrir de nombreuses inquiétudes...
Depuis la reprise, joueurs et staff technique annonçaient à qui voulaient l’entendre que Lyon allait proposer un jeu attrayant cette saison. Après la prestation de samedi soir, les supporters lyonnais ont comme le sentiment d’avoir été trompé. On pourrait limite parler de publicité mensongère. Prendre un point, pour un premier match de championnat, n’est pas en soit une catastrophe, mais c’est plutôt la manière qui laisse un goût amer : l’OL a été dominé dans tous les compartiments du jeu.
Une arrière-garde lyonnaise peu rassurante
Titularisé sur l’aile droite de la défense, Lamine Gassama a semblé incapable de sécuriser l’arrière-garde lyonnaise. Absent dans les duels, et multipliant les mauvais choix, le jeune défenseur a été tout simplement transparent. Quant à ses partenaires de la défense, on ne peut guère dire mieux. Cris et Toulalan ont constamment été dominés dans le jeu aérien, Cissokho est resté en-dedans. Sans un Hugo Lloris, au sommet de son art, Lyon aurait pu sombrer. “Mon collègue Hugo Lloris a fait un bon match. On a eu plus d'occasions qu'eux mais on sort avec un match nul", analysera Stéphane Ruffier dans les travées de Gerland.
Un milieu orphelin de Toulalan
Au sein d’un 4-3-2-1, Claude Puel avait opté pour un milieu composé du duo Miralem Pjanic-Ederson, devant Maxime Gonalons installé seul à la récupération. Un trio auteur de nombreuses imprécisions techniques et qui a perdu la bataille du milieu. Face à des Monégasques incisifs et privilégiant les contres rapides, les milieux ont été incapables de développer une réelle animation offensive susceptible de peser sur la défense monégasque. Claude Puel : “Nous avons eu beaucoup de maladresse. Nous étions absents dans les duels. Il nous aurait fallu beaucoup plus de rigueur dans les passes. On a revu beaucoup plus de rythme en seconde, on pensait les faire craquer mais ils sont restés solides et dangereux jusqu’au bout." L’absence de Jérémy Toulalan s’est également faite cruellement ressentir au sein de l’entrejeu rhodanien. Ses nombreux ballons ratissés, sans jamais rechigner aux tâches défensives pourrait amener Claude Puel à s’interroger sur le bien-fondé de laisser Toulalan en défense centrale.
Un secteur offensif aux abonnés absents
L’absence de Lisandro Lopez n’est pas passé inaperçu samedi soir. Sans le goleador argentin, les attaquants lyonnais emmenés par Michel Bastos, Jimmy Briand et Bafé Gomis sont restés sans voix. Même sur les coups de pieds arrêtés, l'OL n'est pas parvenu à apporter le danger. “C’est le début, on commence à trouver des automatismes, il y a de bonnes choses à retenir du match. On va tout de suite se tourner sur notre prochaine rencontre face à Caen, qui est en confiance après avoir battu Marseille", lâchera Jimmy Briand après la rencontre.
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