PlayStation 4 contre Xbox One, c’est qui le plus fort ? L’hippopotame ou l’éléphant ? Ni l’un ni l’autre en fait, puisque les deux se font largement dominer par un vieux Tyrannosaurus Rex qui se prend régulièrement des météorites sur le coin de la figure. Pourtant, malgré les années, il continue de faire de la résistance. Le PC, meilleure console de nouvelle génération, explications.
“Le PC est mort !” La phrase revient souvent dans la bouche des analystes, mais aussi du grand public qui se demande parfois à quoi peut donc bien servir cette immonde tour rangée plus ou moins honteusement sous le bureau. Loin d’être en voie de disparition, le PC, “personal computer” in english, est surtout partout aujourd’hui. Box Internet, tablettes, ordinateurs portables, et cette bonne vieille tour plus ou moins grande et de bon goût, il a surtout changé de forme pour s’adapter à notre quotidien.
Preuve d’une certaine résistance du PC, les consoles Xbox One et PlayStation 4 ont opté pour des architectures proches de nos ordinateurs. Une manière efficace de faciliter le travail des développeurs, qui n’ont plus à s’arracher les cheveux sur des systèmes maison difficiles à dompter. L’ère des puces à “émotions” et autres appellations marketing pour des processeurs peu dociles est désormais révolue. La crise est passée par là et les constructeurs ne peuvent plus se permettre de consacrer de gros budgets pour développer des machines de A à Z. Dès lors, sous l’Xbox One et la PlayStation 4, on retrouve un processeur AMD Jaguar 8 cœurs plus ou moins customisé. Ainsi, monter un ordinateur personnel d’une puissance équivalente à ces consoles coûterait autour de 500/600 euros, mais cela serait un terrible gâchis ; il y a tellement mieux à faire, avec un budget supérieur mais qui s’amortit assez rapidement grâce au prix réduit des jeux (qui en plus sont plus beaux).
Metro : Last Light
La puissance brute au service des graphismes
Les consoles dites Next Gen ou “de nouvelle génération” ont pour l’instant du mal à faire tourner les jeux en Full HD, 1080 p, 60 images par seconde. Le saint Graal de tout technophile qui se respecte, qui veut un rendu visuel agréable à l’œil et une bonne fluidité. En ce qui concerne l’ultra HD, ou 4K, il ne faudra pas compter dessus pour le moment sur Xbox One ou PlayStation 4. Plusieurs facteurs expliquent ce constat : les développeurs n’ont pas encore maîtrisé les machines et surtout ces dernières ne sont pas des foudres de guerre. Du côté du PC, pas de problème : une bonne configuration, autour de 800 euros sans écran, permet d’être tranquille pendant un petit moment tout en offrant la possibilité d’être mise à jour plus tard.
En effet, l’obsolescence programmée se contourne facilement avec ce type de machine. Il est possible de changer sa carte graphique quand cette dernière n’est plus assez puissante. Un renouvellement complet de l’intérieur avec remplacement de la carte mère, de la mémoire Ram et de la carte graphique permet toujours de conserver le boîtier, le lecteur CD/Blu-Ray ou bien encore le disque dur. Rien ne se perd, quand un composant est toujours viable, il est possible de le revendre ou de monter une seconde machine destinée à des tâches demandant moins de puissance. Enfin, la puissance brute d’un PC récent permet de profiter des derniers jeux avec le maximum de détails, sans faire de compromis sur le rendu visuel. Cependant, 800 euros reste le double du prix d’une PlayStation 4 (vendue à 399 euros). Malgré les apparences, cette différence de taille s’amortit sur une durée plus ou moins longue.
Battlefield 4
Des jeux moins chers
Plus beaux sur PC, les jeux sont aussi moins chers. Vendus à 49 euros dans le commerce, les derniers titres les plus emblématiques tels Call of Duty Ghosts, Assassin’s Creed 4 ou Batman Arkham Origins se retrouvent désormais à 35 euros dès le jour de leur lancement, sur des plateformes de téléchargement comme Greenmangamming.com. En face, les jeux PlayStation 4 ou Xbox One se négocient, dans le meilleur des cas, à 55 euros neufs, soit une différence de 20 euros. Par conséquent, il suffit d’acheter une vingtaine de titres sur PC pour amortir l’investissement plus important à la base. Autre élément jouant en faveur de l’ordinateur : la rétrocompatibilité. Cette fonction, absente des nouvelles consoles, reste infaillible du côté de l’informatique. Un titre acheté en 1995 fonctionnera toujours d’une manière ou d’une autre sur un PC, même s’il faut parfois « bidouiller ». De même, des jeux récupérés sur une plateforme de téléchargement comme Steam peuvent être parfois être également utilisés sur Windows, Mac ou Linux. Pas besoin de repasser à la caisse plusieurs fois. Enfin, la mode des « bundles » permet de s’offrir plusieurs jeux même récents au prix de son choix. Parmi les références du genre, on retrouve Humble bundle ou bien encore Indie Bundle et régulièrement, pour un euro symbolique, voire plus, il est possible de s’offrir une dizaine de titres. Ce genre d’initiative bienvenue n’est pas encore arrivée sur console.
Steam Machines
La place du PC est désormais sous la télé (ou à côté)
Un élément dessert aujourd’hui le PC. Dans l’esprit populaire, il s’agit d’une grosse tour bruyante placée dans le bureau. Ce temps-là est révolu. Sa place est désormais sous la télévision ou à proximité. Les cartes graphiques disposent depuis longtemps de ports HDMI pour brancher directement sa machine sur l’écran du salon. D’autres initiatives encouragent ce nouvel usage. En 2012, Steam a ainsi lancé son mode Big Pictures, une interface destinée à faciliter la navigation sur une télévision, à l’aide d’une manette. Loin de vouloir en rester là, le géant du téléchargement veut désormais imposer ses Steam Machines, des ordinateurs fonctionnant sous une version modifiée de Linux, accompagnés d’une manette spéciale censée remplacer un clavier et une souris. Comme Google avec Android, Steam sortira ses propres produits sous son système d’exploitation et permettra aussi à d’autres constructeurs de l’utiliser. Accessoirement, un PC peut toujours se brancher sur un écran classique pour travailler, aller sur le Web et se livrer à d’autres activités plus ou moins productives. Ce qu’une console n’est pas encore capable de faire confortablement.
Minecraft - capture Mf Chef
Du producteur au consommateur
En 2011, le monde découvrait Minecraft. Ce jeu PC indépendant propose aux joueurs de construire l’univers de leur rêve grâce à une multitude de blocs. Le succès est quasi immédiat, Minecraft s’est vendu à 12,5 millions d’exemplaires sur PC. Son désormais riche développeur Markus “Notch” Persson s’est passé d’intermédiaire en commercialisant directement son jeu. Une situation tout simplement impossible sur console, smartphone ou tablette, où les produits doivent franchir des étapes de validation pour être disponibles sur les boutiques officielles. Ensuite, lors de la vente, les propriétaires des “Stores” comme Apple, Google ou Amazon en profitent pour prendre un pourcentage (plus ou moins élevé).
L'Oculus Rift
Un lieu d’innovation et d’indépendance
Depuis, d’autres créateurs, travaillant parfois seuls, ont livré des perles devenues cultes. Fez, Terraria, Hotline Miami, autant de jeux qui ont marqué les joueurs, même si leurs développeurs ont souvent choisi de sortir également leurs œuvres sur consoles pour bénéficier du maximum de visibilité auprès du grand public. Le PC reste un monde d’ouverture où n’importe qui peut créer son propre titre et le proposer aux autres sans aucune validation. Les plateformes de financement collaboratif comme Kickstarter sont désormais remplies de projet sur PC, et leurs créateurs proposent même à leurs mécènes de tester les versions en cours de développement. Certains vont plus loin et expérimentent les technologies de demain, à l’image de l’Oculus Rift. Ce casque de réalité virtuelle révolutionnaire plonge littéralement le joueur dans l’action en affichant des images directement devant ses yeux. Interrogé par le site Techradar sur une éventuelle compatibilité de l’Oculus Rift avec les nouvelles consoles, Palmer Luckey, l’un de ses créateurs, a préféré répondre qu’elles n’étaient pas assez ouvertes pour le permettre.
Retour sur terre
Le PC, meilleure console Next Gen ? Indiscutablement ! Pourtant, il faut revenir sur terre quelques instants. Il s’agit toujours d’un marché de niche, de passionnés qui peuvent prendre le temps de réfléchir à leur configuration, vont opter pour les meilleurs composants en fonction de leurs besoins. Les consoles ont toujours l’avantage de l’uniformisation des systèmes, permettant aux développeurs de tirer le meilleur parti des machines. Avec un marché fracturé, difficile également de se battre sur le terrain de la communication face à des géants comme Sony (PS 4) ou Microsoft (Xbox One). Le grand public peut se rendre dans un centre commercial, acheter sa console, la brancher sur la télévision puis jouer quelques minutes plus tard. Un monde de simplicité que le PC a encore du mal à saisir et auquel en même temps il ne peut totalement succomber au risque de perdre de son ouverture. Forcément, les tentatives de Steam pour lancer des “consoles ordinateurs” seront à observer avec la plus grande attention. Reste également la question du piratage. Les développeurs préfèrent opter pour des systèmes fermés comme ceux des consoles, qui leur garantissent que leurs titres ne seront pas téléchargés en masse. Sur PC, toute tentative de contrôler le piratage s’est souvent soldée par la punition des acheteurs, et la tranquillité de ceux qui ont opté pour une copie illégale. Le PC est clairement la meilleure console Next Gen du moment, et sans doute également des prochaines années. Encore faut-il se donner la peine d’accepter ce système en apparence d’un autre âge, qui reste toujours parmi les plus novateurs.
Moi je préfère la playstation que le xbox, avec mon copain, il nous arrive souvent de faire des soirées Call of Duty 🙂