Le restaurant Pierre Orsi (Lyon) racheté par le chef étoilé franco-américain Daniel Boulud ? La rumeur était infondée.
Dans le milieu des coq, des maîtres queux et des cordons bleus, les "canards" vont toujours bon train. Par canard, on entend ici le français vieilli qui, dès 1750, désignait la fausse nouvelle lancée par la presse pour abuser le public (dit Le Petit Robert).
Le dernier "canard" en date, aux hormones pour le coup, tant il est gros et gras, concerne le restaurant Pierre Orsi, dans le 6e arrondissement.
Lire : Pierre Orsi, l'Américain du 6e (paru dans Tables mythiques , aux éditions Lyon Capitale).
Pour le coup, les "canardiers" ont mis les pieds dans le plat : l'information était non avérée.
"Avec cette pseudo-vente, on veut nous assassiner !"
Geneviève Orsi
Contactée par Lyon Capitale, Geneviève Orsi a catégoriquement démenti la rumeur. "Nous n'avons pas du tout l'intention de vendre ! J'ai des enfants, ils passent avant tout le monde. Avec cette pseudo-vente, on veut nous assassiner !"
En 1978, Pierre Orsi décroche une première étoile suivi, deux ans plus tard d'une seconde mars 1980, le Michelin - "un guide de sévérité" écrira un de ses responsables – accorde deux étoiles à la maison de la place Kléber. En 2019, le guide Michelin lui retire sa dernière étoile.
"La perte d'étoile est très difficile à vivre, poursuit Mme Orsi. Nous travaillons désormais "à la petite semaine" : pendant des années, on a travaillé 24h/24 et nous sommes aujourd'hui contraints de fermer dimanche, lundi, mardi et mercredi. Au lieu de faire une centaine de couverts par jour, je n'en fais plus que 20 ou 30. Nous sommes passés de 45 à 20 employés. Tout le monde nous tourne le dos, à cause de cette perte d'étoile. Mon mari se repose car il a été très affecté par cette perte d'étoile. Nous essayons de tenir, tenir, tenir. Nous nous battons pour Relais & Châteaux. Mais nous n'avons aucune raison de vendre."