Des recettes simples et goûteuses au rapport qualité-prix dément, dans un bistrot formidablement formica, tenu par une équipe qui aime les braises. Chaud devant, c’est la petite pépite de cette fin d’année.
Rendons à César ce qui appartient à César, c’est Thomas Zimmermann, l’un des architectes du Lyon Street Food Festival, qui nous a parlé de Cocotte, au début de l’été. Le restaurant venant à peine d’ouvrir, on a laissé le temps à l’équipe de poser ses casseroles et installer ses braises – on n’est pas des sauvages. Cocotte, ça sent la ferme, le foin, la marmite qui mijote. La campagne en ville, les plumes sur le goudron. Quant au chef, Massimiliano Monaco, avec un état civil aussi flamboyant et majestueux que le sien, on ne pouvait qu’être intrigué, pour ne pas dire aimanté. Ce Bolognais pur jus, combinaison impressionniste d’Édouard Manet et du déjanté Alan de la meute de Very Bad Trip, s’est affûté le palais à grands coups de crème de lait chaud, de desserts encore tièdes au sang de cochon et cannelle et d’anguille du fleuve Pô frite dans de la graisse de porc. Il est ici, dans cet ancien rade du cours d’Herbouville, qui est au nord de Lyon ce qu’était, il y a encore quelques années, le quartier sudiste qu’on appelait "derrière les voûtes", aussi à l’aise qu’un poisson-chat dans le Rhône voisin.Il vous reste 66 % de l'article à lire.
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