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Le Grand Mâchon 2023. (photo Julien Barletta)

Grand mâchon 2023 : "c'est notre patrimoine, notre héritage"

Samedi 13 mai, le Lou Rugby organisait sa quatrième édition du "Grand mâchon", réunion festive de 1 500 personnes au stade de Gerland. Au menu du jour : ambiance bal du samedi soir et traditions lyonnaises autour d'un bon repas.

Le temps d'une matinée, le Lou a troqué son image sportive pour une fête traditionnelle, patrimoniale et conviviale. Samedi 13 mai, la quatrième édition du "Grand mâchon Lou" prenait place aux abords du stade de Gerland. Au total, près de 1 500 personnes se sont réunies pour manger et célébrer dans une fête aux allures de "bal du samedi soir". Maxime Caminale, co-organisateur de l'événement déclare au micro : "le mâchon c'est l'héritage de nos ancêtres, des canuts." Dans les halls, on fustige "le quinoa et les véganes" pour glorifier "la bonne viande et le bon vin." On promouvoit aussi, l'entrée du mâchon au patrimoine immatériel de l'UNESCO.

L'événement met, bien sûr, en avant la tradition lyonnaise du mâchon, mais c'est aussi l'occasion d'œuvrer pour la bonne cause. Cette année, tous les bénéfices ont été reversés à deux associations : Les étoiles filantes et SOS Préma & bébés hospitalisés. Aussi, plusieurs confréries ont été mises à l'honneur. Entre autres, les Toques blanches lyonnaises et les "Francs Mâchon". La billetterie avait été ouverte au début du mois d'avril dernier. Les 1 500 places avaient été réservées en moins de cinq minutes. Maxime Caminale, co-organisateur de l'évènement s'était félicité : "on fait mieux que les Rolling Stones !"

Menu simple, mais efficace

Cette année, deux chefs étaient aux commandes derrière les fourneaux : Olivier Paget et Sandrine Huit. Ce sont eux qui ont proposé, tour à tour l'entrée et le plat. Par la suite, le repas s'est terminé par un plateau de fromages et d'un dessert. Rien n'est trop beau. Le tout, arrosé gratis d'une bouteille de rouge et d'une autre de blanc par tables offertes par les maisons Boisset, Panery, domaine Bourbon et la maison Piron.

L'entrée concoctée par le chef Olivier Paget était composée d'un gâteau de foies de volaille sur un lit de sauce aux écrevisses accompagné d'une fine tranche de brioche au graton. La suite, proposée par Sandrine Huit, une tranche de jambon braisé avec des pommes boulangères et une sauce vigneronne. Pour terminer : le plateau de fromages et une crème caramel. Sur les tables, tout disparaît, rien n'est laissé, les assiettes repartent blanches.

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Ambiance bal populaire

Montez sur les tables et sortez vos plus beaux pas de danse, voilà le repas fini. Si la musique a accompagné tous plats entre 9h30 et 11 heures, c'est bien une fois fini que la fête a, bel et bien, débuté. On pousse les baffles et on passe les classiques des années 80 ou d'avant. Sardou et ses lacs du Connemara, Hugues Aufray, Brassens et même les aventures nautiques de Renaud. On danse, on chante dans un esprit de franche camaraderie avinée qui peut faire penser aux bals populaires du samedi soir, seule l'heure change.

On n'oublie pas le terroir, le patrimoine et la fierté d'être Français, une Marseillaise est entonnée main sur le cœur ou poing levé. La fierté lyonnaise aussi s'exprime. Par deux fois le tube de Charles Aznavour "Emmenez-moi" est passé mais grimé par le pastiche chanté par les supporters de l'OL : "emmenez-moi à Geoffroy-Guichard..." Une ambiance qui a perduré bien au-delà de la fin du repas. Pas jusqu'au bout de la nuit, mais jusqu'à la fermeture des portes aux alentours de 13 heures.

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