Nardone, une terrasse et des crèmes glacées © Tim Douet (montage LC)
Nardone, une terrasse et des crèmes glacées © Tim Douet (montage LC)
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Grandes maisons lyonnaises : Nardone, le temple de la glace

C’est le seul glacier de Lyon survivant des années 1930, époque où la glace était une curiosité. Aujourd’hui, les glaciers artisanaux font florès mais la maison Nardone reste incontournable pour les Lyonnais et passage obligé pour les touristes.

Si l’art de la glace est né en Chine, les premiers sorbetti sont arrivés à la cour de France au XVIe siècle grâce à Catherine de Médicis. Mais il faut attendre 1775 pour voir l’installation du premier glacier-limonadier lyonnais. Après un apprentissage à Venise, Vienne et Londres, Antonio Spréafico, un bourgeois italien de Milan, ouvre aux Brotteaux Le Jardin de Flore. La maison porte ce nom en raison des massifs fleuris qui éclairent les vastes pelouses du jardin attenant. L’établissement est adjacent au “pré Morand” (l’actuelle place Kléber), point de départ du projet de l’architecte Jean-Antoine Morand dans l’édification du quartier urbain au milieu des Brotteaux, alors entièrement rural. “Dans les salles de réception éclairées à la nuit tombante par les chandelles des candélabres et des lustres à cristaux, sont servis sur des tables de marbre : sorbets, glaces napolitaines aux parfums variés et limonades dont la qualité fait la réputation de la maison*.” En 1898, Lyon compte dix glaciers.
* A. Vachon, “Antonio Spréafico, glacier-limonadier à Lyon au siècle des Lumières”, Rive gauche n° 143 (1997), 4-10.

Le petit émigré Nardone

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