Samuel Minot est le président de la fédération du BTP Métropole de Lyon Rhône. Il fait le point de la rentrée pour "6 minutes chrono" dans un contexte de pénurie de main d'oeuvre, de matériaux et de hausse des coûts de l'énergie.
Guerre en Ukraine, difficultés d’approvisionnement persistantes, hausse des prix de l'énergie, pénurie de main d'oeuvre, des matières premières, des matériaux de construction et du transport, les difficultés du BTP sont un sujet qui perdure et s’aggrave.
Pour cette rentrée 2022, Samuel Minot, à la tête du BTP de la Métropole de Lyon et du Rhône estime que le secteur se porte "plutôt bien", malgré qu'il soit pris en étau entre une "activité très forte de rattrapage" post-Covid avec des plans pluriannuels de collectivités qui se mettent progressivement en place et "de nombreuses contradictions en raison de l'augmentation des coûts, des délais et des incertitudes", dans un contexte inflationniste persistante.
Fin août, le Gouvernement a fixé une liste de soixante politiques prioritaires, empreintes de transition écologique, dont certaines concernent le BTP.
Comment le BTP va-t-il être impacté ? "Nous avons a besoin de rénover massivement et de construire différemment, de penser différemment le logement et la construction" explique Samuel Minot. "Enjeu colossal" sur la rénovation énergétique des logements mais aussi "besoins énormes" de construction de logements sociaux, 40 000 demandes étant non pourvues dans la métropole de Lyon.
Les Assises du bâtiment et des travaux publics doivent se tenir le 22 septembre prochain, à Bercy. Les organisations représentatives du BTP attendent cette grand-messe de pied ferme.
Certains/nes peuvent attendre très longtemps; "non prioritaire, sans enfants, pas monoparental, trop riche.."
Un secteur qui fait lui-même ses propres normes,
qui n'a jamais voulu entendre parler des normes passives pourtant existantes depuis longtemps en Allemagne,
des normes qui permettent de quasiment se passer de chauffage,
et ensuite, ils viennent nous dire qu'il leur faut quoi ? Des subventions déguisées ! (commandes de l'Etat)
😀
Et cerise sur le gâteau, ils savent appliquer "la loi du marché" pour les prix de vente, mais rarement la loi du marché pour augmenter les salaires afin qu'ils soient attractifs dans un monde monétaire.
Sans parler des "pénuries" qui sont un bon prétexte pour encore augmenter les tarifs de vente... comme le fait le secteur du pétrole.
Ne soyons plus esclaves de ces jeux de dupes, passons à une autre économie.