Le Carnaval de Seloncourt, en Bourgogne-Franche-Comté

L'histoire du Mardi-Gras à Lyon

Ce mardi 1er mars, c'est Mardi-Gras. A Lyon, on s'emboque de bugnes.

Dernière journée du carnaval*, veille du Mercredi des Cendres, Mardi-Gras est une journée durant laquelle les excès alimentaires sont autorisées. On apprend ainsi dans Fêtes de la table et traditions alimentaires que ces excès sont "supposés avoir une valeur magique" et que "cet aspect culinaire cérémoniel est essentiel". Nadine Cretin, docteur en histoire à l'Ecole des hautes études en sciences sociales,  écrit que Mardi-Gras est marqué par des mascarades et par la consommation recommandée de "gras" (principalement crêpes, beignets, bugnes, gaufres).

* Le mot "carnaval" dérive du latin médiéval carne levare, signifiant "enlever, retirer la chair" , c'est-à-dire concrètement supprimer sur la table durant toute la période du Carême la viande ou, autrement dit, le "gras" .

Mardi-Gras contrecarre le jeûne du carême qui suit, période dite "maigre" (en opposition au "gras"), de quarante jours avant Pâques. Selon Furetière, "Le Caresme prenant s'appelle aussi le Mardi Gras, la plus grande feste de l'année pour les yvrognes." 

Bouillons gras, omelettes au lard, viandes de toutes sortes. En Aquitaine, en Limousin, en Sl-ologne ou en Bourgogne, les habitants aspergeaient même la cuisine ou les alentours de leur maison de bouillon.

Courir Carmentran

Un matefaim lyonnais, ni plus ni moins qu'une crêpe épaisse (spécialité culinaire de Lyon, dont François Rabelais, alors médecin au Grand Hôtel Dieu en fait mention dans son "Tiers Livre" en 1546).

En Rhône-Alpes, les fins de repas se terminaient par les pâtisseries rituelles censées porter bonheur si on les mangeait en abondance ("Manger, manger beaucoup, ne relève pas de l'hédonisme : c'est un rite" écrit l'ethno-folkloriste Claude Gaignebet, comme l'a défini Le Monde, dans "Carnaval").

Jusqu'au début du XXe siècle,  de jeunes gens, parois déguisés en femmes ou en bêtes sauvages, le visage noirci ou masqué", selon le rite de l'inversion cher au Carnaval, écrit Nadine Cretin, organisaient des quêtes alimentaires dans les villages. Ils récoltaient des galettes, des oeufs, du lard, parfois de l'argent. Ils allaient ensuite festoyer à l'auberge. Dans le Mâconnais, on appelait le rituel "courir Carmentran".

 

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